le 30/04/2010 à 09h52

Une finale sous haute surveillance

On ne verra pas de banderoles distinctives samedi au Stade de France.
Classée à hauts risques, la finale de la Coupe de France, samedi au Stade de France entre le Paris Saint-Germain et l'AS Monaco, sera le premier match du club de la capitale depuis la dissolution des cinq associations de supporters jugées violentes. De quoi alourdir encore un contexte déjà tendu.

Déjà classée à hauts risques, la finale de la Coupe de France entre le Paris Saint-Germain et l'AS Monaco, samedi au Stade de France, verra les forces de l'ordre redoubler d'efforts pour éviter les incidents : la décision du ministère de l'Intérieur de dissoudre, par décrets, cinq associations de supporters du club de la capitale : trois représentant Auteuil – le Paris 1970 la Grinta, les Supras Auteuil 91, les Authentiks – et deux Boulogne – le Commando Loubard et Milice Paris. Les deux groupes de supporters ennemis du PSG, Boulogne et Auteuil, arriveront séparés au stade et sous escorte. Le plan d'occupation des tribunes de l'enceinte dionysienne a été revu pour l'occasion afin d'éviter une trop grande proximité entre ultras des deux virages du Parc des Princes. Toutes les places ont été vendues.

Manifestation annulée

Faut-il s'attendre à des débordements ? Interrogé par Le Parisien, le porte-parole des Ultras d'Auteuil, Christophe Uldry, n'a pas caché ses craintes. Le rassemblement, programmé samedi devant la Basilique de Saint-Denis, a été annulé. La marche «contre le «racisme ambiant et la violence qui tournent autour du PSG depuis 30 ans» , à l'appel notamment des Supras et des Authentiks, n'aura pas lieu. Motif invoqué : le risque de reconstitution d'associations dissoutes.

«On se pose encore beaucoup de questions sur la sécurité autour du match. On pense clairement que le ministère de l'Intérieur a tout intérêt à ce qu'il y ait des incidents» , conclut Uldry. Une stratégie d'occupation tous azimuts des médias qui contraste avec la discrétion des représentants de la tribune Boulogne, comme avec le ton apaisant employé par les dirigeants du club. «Je ne vais pas commenter la décision des pouvoirs publics. Je désire voir une vraie fête, avec tous les amoureux du club qui se mélangent» , a déclaré jeudi soir le président Robin Leproux, sur les ondes de RTL. C'est dans ce contexte tendu que le Paris Saint-Germain tentera samedi de remporter la huitième Coupe de France de son histoire.

Par Patrick Juillard, le 30/04/2010 à 09h52
Ça a fait le BUZZ actuellement