Didier Deschamps va sans doute réussir un coup de maître pour sa première saison sur le banc de l'Olympique de Marseille, en réalisant le doublé Coupe de la Ligue – Championnat. S'il se refuse encore à crier victoire malgré cinq points d'avance à trois matchs de la ligne d'arrivée, le champion du monde 98 a expliqué quelles ont été les clés de sa réussite. Invité du Canal Football Club dimanche soir, le capitaine de l'OM version 93 a ainsi adressé ses remerciements à ses dirigeants, mais aussi au Benfica Lisbonne. «J'ai eu la chance que le président Jean-Claude Dassier et Vincent Labrune me fassent confiance sur le recrutement.
L'élimination contre Benfica, un mal pour un bien
«Il y a eu des investissements importants sur le choix des joueurs, sur Lucho, Mbia, Diawara. Ce sont des joueurs qui ont amené des choses différents. Heinze, également, a apporté son mental et son caractère. J'avais une priorité des priorités, c'est Lucho Gonzalez. C'est un joueur qui fait passer une bonne équipe à un statut de très bonne équipe» , a-t-il expliqué. Quand il a hérité de l'équipe d'Erik Gerets, Deschamps avait trois objectifs qui l'ont guidé dans son recrutement : renforcer la défense, renforcer l'impact athlétique de son équipe et retrouver une solidité au Vélodrome. Mais tout cela n'aurait sans doute pas été suffisant pour remporter le titre si l'OM avait été plus loin sur la scène européenne.
Un mois et demi après la défaite au Vélodrome contre le Benfica Lisbonne (1-2), Deschamps a donc remercié le club portugais de l'avoir éliminé de la Ligue Europa, un fardeau selon lui. «Avec la victoire contre Lyon (1-0 le 21 mars), c'est surtout l'élimination contre Benfica (le 18 mars) qui nous permet d'être là aujourd'hui (en tête du championnat). Si on avait continué notre parcours européen avec des matchs le jeudi et le dimanche, on n'aurait pas pu. La victoire contre Lyon et la victoire en Coupe de la Ligue (le 27 mars) ont amené énormément de confiance. Bordeaux a perdu beaucoup d'énergie sur cette finale et nous ça nous a enlevé un poids» , a avoué Deschamps. Les clubs français sont-ils condamnés à sacrifier l'Europe s'ils veulent remporter le championnat ?