A moins de quarante jours de la Coupe du monde, Raymond Domenech continue de distiller son message. En témoignent les propos reproduits mercredi par le Midi Libre, après l'intervention du sélectionneur national devant l'amicale des éducateurs de football de Gard-Lozère. De manière informelle mais ferme, le patron des Bleus a fixé les règles de la vie en groupe à ses joueurs, avec une attention particulière pour ceux qui resteront sur le banc de touche. «Dans le groupe, il y aura des titulaires et il y aura les autres, qui devront avoir un comportement exemplaire, qui seront là pour mettre la pression sur les titulaires sans pour autant baver dans les journaux» , a déclaré le technicien.
Ce n'est certes pas la première fois que le technicien se montre plus offensif dans le choix de ses mots que dans celui de ses schémas tactiques, mais Raymond Domenech avait jusqu'alors plutôt réservé ses saillies à la presse (la fameuse «odeur du sang» ). Comme dans l'entretien publié la semaine passée par Psychologies Magazine, le sélectionneur met ses joueurs devant leurs responsabilités. Et trace, mine de rien, les contours de sa liste des 23.
Le souvenir de 26
Si Raymond Domenech a affirmé déjà connaître 17 ou 18 des 23 noms qui composeront sa liste, les cinq restants devront être capables de se fondre dans le groupe sans état d'âme, même s'ils passent leur temps sur le banc. «En 2006, j'avais même dit à un joueur: 'je te préviens, je te prends mais tu ne joueras pas» , a rappelé à ce sujet le sélectionneur. Si l'histoire ne précise pas s'il s'agissait de Pascal Chimbonda, les futurs «coiffeurs» savent à quoi s'en tenir. Même si la psychologie a ses limites. «Entre le 23e et le 24e, je l'avoue humblement, quelle différence ? C'est tellement limite. Et je ne prendrai pas un tel parce qu'il est Capricorne et l'autre parce qu'il est Scorpion, ça c'est l'une des nombreuses étiquettes que l'on m'a collées» , a conclu Domenech. Nous voilà rassurés…