le 17/05/2010 à 18h05

Triaud a les crocs

J.-L. Triaud a constaté les dégâts en conférence de presse
Jean-Louis Triaud a connu des conférences de presse plus heureuses. Le président des Girondins de Bordeaux est revenu ce lundi sur le départ de Laurent Blanc, qu'il respecte et regrette. Mais il en a aussi profité pour tacler Marouane Chamakh et menacer la Fédé de représailles.

Depuis dimanche, tout le monde s'est prononcé sur le départ de Bordeaux de Laurent Blanc et sur son arrivée à la tête de l'équipe de France après la Coupe du monde. Tous, sauf le principal intéressé, toujours muet ! Le champion du monde 98 n'était pas présent ce lundi aux côtés de Jean-Louis Triaud, lors de la conférence de presse organisée au Haillan. Apparu désabusé, le président des Girondins est revenu sur le départ du Cévenol. Mais aussi sur celui de l'attaquant Marouane Chamakh (26 ans, 38 matchs et 10 buts en L1 cette saison), libre en juin, et qu'il trouve «mal entouré et très mal conseillé» ! Il semble pourtant que le Marocain ait réussi son coup, au contraire des Marine et Blanc, trop lents à réagir sur ce dossier et désormais dépourvus.

J.-L. Triaud – «la responsabilité de la Fédé est lourde»

Longs à la détente, les dirigeants bordelais l'ont aussi été dans la gestion du cas Blanc. Après quatre mois de rumeurs et de pressions de la part de la FFF, Triaud semble tomber des nues. Comme s'il n'avait pas envisagé une telle issue. Triaud «va prendre le temps de trouver» son successeur, preuve qu'il n'a pas anticipé. «Il a pris sa décision, moi je la respecte et je la regrette. Ses motivations, franchement ça m'est égal. Qu'il y ait eu la Champions League ou pas, je ne suis pas sûr que ça ait influé sur sa décision. Ce qui compte, c'est qu'il ait fait ce choix» , a confié Triaud en conférence de presse. «On s'est parlé tranquillement, d'homme à homme, pour dire tout le plaisir qu'on avait eu à travailler ensemble. Laurent est un garçon droit et carré, quand il dit qu'il prend une décision à un temps T, il s'y tient» , a-t-il ajouté.

Une décision qu'il n'a pourtant toujours pas confirmée publiquement. Triaud en a aussi profité pour emboiter le pas de son supérieur, le président de M6 Nicolas de Tavernost, en accusant la FFF d'avoir coulé Bordeaux en avançant le nom de Blanc sur la place publique dès janvier. «La responsabilité de la fédération est largement engagée, j'en suis persuadé. Le battage médiatique autour de Laurent Blanc a sûrement perturbé l'effectif. Leur responsabilité est lourde. Si on considère que la non participation à la Ligue des Champions coûte 20 millions d'euros, ça va peut-être faire beaucoup pour les finances de la Fédé. C'est une affaire à régler entre la Fédé et nous. Je n'ai pas l'intention de faire de cadeaux» , a-t-il menacé. Bordeaux se prépare un été très mouvementé.

Par Nicolas Lagavardan, le 17/05/2010 à 18h05
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