Raymond Domenech va-t-il finalement opter pour une solution innovante en équipe de France ? Alors que la presse française et bon nombre de spécialistes réclament depuis longtemps un changement du schéma tactique chez les Bleus, le sélectionneur tricolore pourrait se laisser tenter par une réorganisation de son milieu de terrain, basée sur la présence d'un seul joueur à vocation défensive. La blessure de Lassana Diarra (25 ans, 27 sélections, aucun but) samedi dernier en raison d'une forme d'anémie (maladie génétique affectant le transport de l'oxygène dans le sang) aurait bel et bien perturbé les plans de Raymond Domenech. L'entraînement de ce lundi après-midi à Tignes, basé sur des oppositions de blocs offensifs-défensifs, a en tout cas dessiné une tendance pour le 4-3-3, incluant notamment un trio d'attaque composé de Franck Ribéry à gauche, André-Pierre Gignac à droite et Thierry Henry en pointe.
Gourcuff recule d'un cran
Si ce nouveau dispositif exclut l'attaquant de Chelsea Nicolas Anelka du onze de départ, il laisse une place de choix au milieu offensif Yoann Gourcuff qui reculerait d'un cran pour évoluer en retrait des attaquants au côté de Florent Malouda. Un système qui donnerait ainsi : Lloris - Sagna, Gallas, Abidal, Evra - Toulalan, Gourcuff, Malouda - Gignac, Henry, et Ribéry. Le joueur du Bayern Munich obtiendrait lui gain de cause en évoluant à son poste de prédilection sur le côté gauche. Dans ce dipositif, Jérémy Toulalan jouerait le rôle de sentinelle à la récupération. Le Lyonnais serait plus proche de la défense, les deux autres milieux (Malouda et Gourcuff) étant en soutien des trois attaquants.
Parmi les autres pistes offensives, Anelka, Valbuena, Govou et Cissé constitueraient alors des solutions de rechange permettant d'effectuer des changements sans perturber le dispositif tactique. Si ce schéma se confirmait ce mardi lors du dernier entraînement à Tignes, le sélectionneur des Bleus pourrait bien aligner cette équipe au départ de la rencontre amicale prévue mercredi à Lens contre le Costa Rica. Une chose est sûre, l'équipe de France est sans doute à l'aube d'une petite révolution. Et personne ne s'en plaindra.