le 10/06/2010 à 19h22

Les Bleus tenus à l’écart de la pression

En compagnie de leur famille, les Tricolores doivent rallier Cap Town dans l'après-midi. Raymond Domenech tente d'évacuer la pression autour de ses troupes et garde le cap.

Chaque jour un peu plus, les regards tournés vers l'équipe de France scrutent le moindre détail émanant de l'entourage et du sein même des Tricolores. Le schéma de jeu ? La composition face à l'Uruguay ? L'environnement des Bleus ? Tout est passé au crible. Et qu'en ressort-il ? Raymond Domenech ménage toujours autant ses troupes. Comme à son habitude, le sélectionneur joue les boucliers pour parer les effets jugés néfastes émanant de l'extérieur. Tantôt Domenech tente d'éteindre les flammes nées de la «polémique Rama Yade» autour de l'hôtel luxueux choisi comme camp de base durant le Mondial, tantôt il stigmatise les perversions d'une équipe de France trop abordable. Oui, le Pezula Resort Hotel de Knysna est de standing, mais non, ce n'est pas exagéré ! Les Bleus le valent bien. Et en ont surtout besoin. Contrairement à 2002, cette fois, la sélection française a rendu hermétique son environnement.

Paranoïa ou protection avisée?

Tellement hermétique que le coach des Bleus en a remis une couche aujourd'hui. L'équipe de France s'est entraînée une dernière fois à huis clos ce matin, toujours à l'égard des indiscrétions, avant de quitter ses quartiers de Knysna. Direction Le Cap où elle disputera son premier match contre l'Uruguay demain. Déjà surprotégés par un cordon de sécurité étiré sur 5 kilomètres autour de leur camp de base, les Bleus toujours si ce n'est plus au Cap. Raymond Domenech a fait changer trois fois les plans de vol afin de rejoindre Cap Town dans les meilleures conditions, annonce Canal+. Le sélectionneur aurait par ailleurs demandé des renforts pour encadrer la délégation française de l'aéroport jusqu'au stade Green Point, où elle s'entraînera en fin d'après-midi.

Paranoïa ou protection avisée de leur sélectionneur ? Chacun se fera son idée. Quoi qu'il en soit les partenaires de Patrice Evra se sont donc vu concocter un petit nid douillet afin d'être prêt, demain, le jour J. Les Bleus sont donc couvés par leur encadrement qui tente d'évacuer la pression qui monte d'heure en heure. Pour le reste, des questions demeurent. Qui jouera demain ? Et dans quel dispositif ? Là encore, Raymond Domenech refuse d'écouter la vox populi et maintient le cap. Le 4-3-3 devrait de nouveau être mis en place, tanpis pour les errements dans le replacement défensif. Le onze aligné lors de toute la préparation (Mandanda avait uniquement suppléé Lloris contre le Costa Rica) devrait aussi débuter contre l'Uruguay. Au diable, les interrogations autour des cas Anelka, Govou ou Gourcuff. Henry et Diaby devraient donc commencer sur le banc face aux Uruguayens, dans un stade à guichets fermés (68000 places). En clair, à J-1, à défaut d'apporter des certitudes, la France a choisi de conserver sa ligne directrice et de se refermer sur elle-même. Un choix payant ? Premiers éléments de réponse demain...

Par Mael Moizant, le 10/06/2010 à 19h22
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