le 20/06/2010 à 14h26

Anelka, l'enfant terrible du football français

Nicolas Anelka reportera-t-il un jour le maillot tricolore ?
Exclu du groupe de l'équipe de France après ses insultes proférées envers Raymond Domenech à la mi-temps du match contre le Mexique (0-2), Nicolas Anelka a montré la face la plus sombre de sa personnalité. Par le passé, le joueur de Chelsea a déjà prouvé qu'il n'avait rien d'un enfant de coeur. Retour sur une carrière mouvementée.

L'équipe de France n'avait sans doute pas besoin d'un tel scandale. L'affaire Anelka a pris une proportion inimaginable depuis vendredi soir et le déballage médiatique du clash intervenu entre le sélectionneur tricolore Raymond Domenech et l'attaquant tricolore. S'il s'était racheté une conduite depuis quelques saisons, Nicolas Anelka (31 ans, 69 sélections, 14 buts) a souvent été à l'origine de conflits et de déclarations tapageuses dans sa carrière. Parti à seulement 17 ans vers Arsenal pour un manque de temps de jeu au Paris Saint-Germain, l'attaquant français faisait ses valises deux ans et demi plus tard, laissant le souvenir d'un joueur égoïste à la presse britannique. Son arrivée au Real Madrid (pour 220 millions de Francs à l'époque) tournait également rapidement au vinaigre. Son manque de professionnalisme et ses prestations en dents de scie le poussaient également vers la sortie en juin 2000 avec un retour au Paris Saint-Germain plutôt surprenant.

Domenech lui avait pourtant tendu la main

Là encore, son passage dans le club de la capitale ne laissera pas une image positive aux supporters du PSG puisque ses relations avec son entraîneur Luis Fernandez ont toujours été très tendues. Après un retour en Premier League à Liverpool, Nicolas Anelka refusait en novembre 2002 une convocation de Jacques Santini en équipe de France à l'occasion d'un match amical contre la Yougoslavie, estimant que son rôle en Bleus allait bien au delà de celui de simple "bouche-trous" (Anelka devait pallier le forfait de Sidney Govou). Quelques mois plus tard, il annonçait qu'il ne porterait plus jamais le maillot de l'équipe de France.

Une longue période d'anonymat s'installait alors avec un passage par Fenerbahçe et Bolton qui lui valait enfin de retrouver un grand club européen en 2007. Anelka signait à Chelsea et son retour au premier plan lui permettait de gagner la confiance de Raymond Domenech qui lui offrait même rapidement une place de titulaire en équipe de France. Le joueur des Blues a sans doute un peu vite oublié cet épisode et a fait voler en éclats ce jeudi tous les efforts fournis pour se redonner une image positive. Une affaire qui pourrait bien signifier la fin de sa carrière internationale.

Par Romain Boselli, le 20/06/2010 à 14h26
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