Des sanctions doivent être prises. Actrice d'un spectacle pathétique, l'équipe de France est allée trop loin. Elle salit l'image du pays aux yeux du monde entier. Le coup de boule de Zidane en 2006 et la main d'Henry à l'automne dernier n'étaient finalement pas grand-chose au regard des derniers évènements (et probablement de ceux à venir). Ridicules, tombés sur la tête, les Bleus nagent en pleine science fiction. Au point que l'affaire atteint désormais les sommets de l'Etat. Incapables de se dépêtrer tous seuls de leur décadence, les Bleus poussent les politiques à intervenir.
Bachelot promet des sanctions «sans complaisance»
Le président de la République en personne, Nicolas Sarkozy, a ainsi demandé à Roselyne Bachelot de prolonger son séjour en Afrique du Sud jusqu'après le match contre le pays hôte programmé mardi après-midi. La ministre de la Santé et des Sports a décidé de convoquer ce lundi à Bloemfontein le capitaine des Bleus Patrice Evra, le sélectionneur Raymond Domenech et le président de la FFF Jean-Pierre Escalettes, pour une réunion de crise suite aux affaires survenues depuis la défaite contre le Mexique (2-0).
«J'en appelle chacun à sa responsabilité, j'en appelle chacun à la dignité. Quant aux nécessaires remises en causes, nous les pratiquerons évidemment sans aucune complaisance, dès le retour des Bleus dans notre pays, retour que j'espère le plus tard possible» , a prévenu Bachelot sur TF1 dimanche soir. Un retour attendu dès mercredi, au lendemain du troisième et dernier match de poules qui s'annonce comme le clou du triste spectacle donné par les Bleus depuis quatre ans.
Avant le début de la compétition, sa secrétaire d'Etat Rama Yade avait prévenu que les dirigeants devraient rendre des comptes en cas d'échec sportif. La sommet de l'absurde ayant été atteint sur et en dehors du terrain, toute la chaîne de commandement est désormais dans le collimateur des politiques. S'ils ne démissionnent pas, les généraux du football français devront être exécutés.