Claude Puel a dû prendre connaissance de ces déclarations avec stupeur ce mardi matin. Alors que Mathieu Bodmer a déjà pris la route du Paris Saint-Germain, que Jean-Alain Boumsong, pour lequel les pistes se multiplient, ne devrait pas tarder à faire ses valises lui aussi, Cris vient de très clairement brandir la menace d'un départ. Si le brésilien venait à mettre ses menaces à exécution, ce serait un sérieux coup dur pour l'entraîneur de l'Olympique Lyonnais, qui espère voir en prime Cleber Anderson se trouver une nouvelle destination cet été. Le club rhodanien ne disposerait alors plus que d'un seul défenseur central de métier au sein de son effectif, le Croate Dejan Lovren. Car le Lillois Adil Rami, même si son arrivée est en bonne voie, n'a pas encore signé. Et tant qu'un transfert n'est pas officialisé, un rebondissement de dernière minute est toujours possible…
«Je ne vais pas réfléchir longtemps»
La raison d'une telle menace ? Une prolongation de contrat qui tarde à arriver. Lié à l'Olympique Lyonnais jusqu'en juin 2011, Cris, qui vient de fêter ses 33 ans, espère toujours signer une prolongation avec le club rhodanien. Le défenseur brésilien pense avoir encore le physique et le mental pour prolonger l'aventure avec les Gones au-delà de cette date. «33 ans, ce n'est pas un âge pour prendre sa retraite, confie le capitaine lyonnais à France Football ce mardi. J'ai toujours dit que je voulais finir ma carrière de joueur à l'OL, et même y rester au-delà , à un poste à définir (...). J'ai envie de rester. Le coach et le président le savent.» Problème, Jean-Michel Aulas est d'accord pour prolonger son joueur mais à des conditions salariales bien inférieures à ce que Cris perçoit actuellement...
En réponse, Cris laisse entendre qu'il n'hésitera pas à aller voir ailleurs cet été si une proposition intéressante lui parvient entre les mains d'ici la fin du marché des transferts. «Si demain un club arrive avec une proposition de contrat de deux ou trois ans, je ne vais pas réfléchir longtemps», promet le Brésilien. La menace est donc bien réelle pour le club rhodanien. Si Puel ne veut pas perdre un élément qui a prouvé qu'il restait performant malgré le poids des ans la saison dernière, l'entraîneur lyonnais a tout intérêt à pousser son président à s'asseoir rapidement autour d'une table avec l'entourage de son défenseur…