Non, le football n'est pas un jeu. Pas en Corée du Nord en tout cas, dictature s'il en est, où le sport revêt une importance capitale, car utilisé par le pouvoir local comme un outil de propagande. Quand en plus l'évènement se situe à l'échelle mondiale, comme la Coupe du monde disputée en Afrique du Sud, et que la sélection ne s'était plus qualifiée depuis 1966 (quart de finale), l'attente du dictateur, Kim Jong-Il en l'occurrence, envers son équipe nationale est d'autant plus grande. Que se passe-t-il alors en cas d'échec cuisant ?
Blatter demande des explications
Le président de la Confédération asiatique de football, Mohamed bin Hammam, a réagi aux informations rapportées par des médias sud-coréens, selon lesquelles des joueurs de Corée du Nord auraient été torturés à leur retour de Coupe du monde, et l'équipe entière aurait été humiliée. «Il y a eu des informations selon lesquelles quelques joueurs avaient été torturés mais je ne peux rien confirmer car je n'ai personnellement rien vu ni entendu» , a reconnu Bin Hammam à demis mots, dans des propos rapportés par l'AFP.
De son côté, le président de la FIFA, Joseph Blatter, a annoncé ce mercredi avoir demandé des explications à la Fédération nord-coréenne de football concernant les informations sud-coréennes, en particulier au sujet de Kim Jong-Hun. Revenu avec trois défaites de la Coupe du monde dont un cinglant 7-0 encaissé contre le Portugal, le sélectionneur de la Corée du Nord aurait été jugé coupable de trahison et condamné à des travaux forcés par le pouvoir en place ! «Nous verrons comment ils répondront» , a déclaré Blatter depuis Singapour. S'ils répondent…