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le 09/08/2004 à 23h12

Le Baromètre de la Semaine - N°1

Djibril Cissé déjà très en forme, les favoris du championnat qui débutent bien la saison et les jeunes attaquants de Ligue 1 sont les trois valeurs en hausse de cette semaine. Pour les valeurs en baisse, le PSG sans repères, l'équipe de France qui perd ses cadres et le feuilleton Vieira qui n'en finit pas. Découvrez les hommes et les faits marquants de l'actualité avec Maxifoot.

Les valeurs en hausse

Djibril Cissé, la panthère rouge

A peine a-t-il quitté le giron protecteur de Guy Roux que Djibril Cissé a sorti les griffes. L'ancien Auxerrois fait déjà des heureux du côté d'Anfield Road. Son entraîneur d'abord qui ne cache pas son enthousiasme et ne tarit pas d'éloges sur sa nouvelle recrue. «Il va très vite, il marque beaucoup de buts et offre des opportunités aux autres» se réjouit-il. Les supporters ensuite. Car l'international français n'a pas tardé à faire ses preuves et à faire parler la poudre. Muet lors de la première sortie des Reds contre Wrexham (Pays de Galles) il n'a fallu que quelques minutes au meilleur buteur de Ligue 1 en titre pour se mettre en route. Rentré au début de la seconde période contre le Celtic Glasgow, il a signé son premier doublé et a ainsi largement contribué au succès des siens sur les Ecossais (5-1). Une semaine plus tard, le 4 août, il s'est cette fois montré décisif, permettant à Liverpool de revenir au score face à l'AS Rome avant qu'Owen ne donne l'avantage aux siens (2-1). Pas de temps d'adaptation pour Cissé dont la motivation et l'envie sont des plus encourageantes. «Je sais que je ne peux pas me permettre de mal jouer, la pression est là, mais je l'accepte. Je vais faire de mon mieux» . La panthère est prête à bondir, impatiente de dévorer, un à un, ses adversaires.

Les favoris en ballottage favorable

Après une campagne de transferts estivale qui a considérablement bouleversé le visage des favoris de Ligue 1, la première journée du championnat donnait les premières estimations de la côte de chacun dans la course au titre. Et si Paris a chuté d'entrée, les autres grosses écuries françaises, déclarés favorites, s'en sont sorties, parfois de justesse. L'Olympique de Marseille a obtenu sur le fil une victoire quasi-inespérée grâce à un superbe but de Batlles (1-0, 90+4). Malgré d'évidentes lacunes qui ne doivent pas être effacées par l'issue du match, les Marseillais ont réussi leur entrée. Tout comme les Monégasques qui ont, quant à eux, assuré leur succès dès les premières secondes du match grâce à une première réalisation de son nouveau buteur, Chevanton (1-0, 2e). Après le départ de ses héros européens (Giuly, Rothen,…), Didier Deschamps a semble-t-il réussi à reconstruire une équipe homogène, solide qui, sans être étincelante, a su tenir son match face aux Stéphanois. Enfin, le champion sortant a bien commencé la saison en vue de sa «réélection» . Malmenés par de vaillants Niçois, les Lyonnais ont su faire parler l'expérience et la botte de Giovane Elber s'est une nouvelle fois avérée décisive. La saison ne fait que commencer, le championnat est très loin d'avoir rendu son verdict mais les «grands» sont déjà là.

Roulez jeunesse !

Vent de fraîcheur sur la Ligue 1 ! En cette période estivale, la jeunesse prend le pouvoir. Six buteurs sur quinze ont moins de 25 ans et tiennent la dragée haute aux «vétérans» , les trentenaires Giovane Elber, Pedro Pauleta ou encore Tony Vairelles. Des confirmations comme Alexander Frei (24 ans, Rennes) qui a terminé la saison dernière deuxième buteur du championnat, aux nouvelles têtes de L1 comme le Monégasque Chevanton (24 ans) qui semble s'être déjà adapté au championnat français, les jeunes arrivent en force. En Nationale la saison dernière (16 buts avec Cherbourg) mais au chômage il y a encore un mois, Richard Socrier (25 ans) a fait le bonheur de son équipe, offrant la victoire à Metz face aux Canaris nantais (1-0). Sylvain Monsoreau (24 ans) s'est élevé au-dessus de tous les défenseurs ajacciens et a ainsi parfaitement lancé les lionceaux lors de cette première journée (1-0). Quant à Geoffrey Dernis (23 ans, Lille) et Olivier Sorlin (25 ans, Rennes), leurs frappes lointaines ont fait mouche et ont entériné la victoire des leurs (Lille Auxerre, 2-0 ; Rennes-PSG, 2-1). Djibrill Cissé et Didier Drogba partis, la relève se met en place et les jeunes buteurs sont pressés de se faire une place au soleil.

Nous aurions également pu évoquer ici les Gunners d'Arsenal qui ont remporté le Community Shield face à Manchester United et ce, malgré l'absence de plusieurs de ses cadres dont Patrick Vieira (3-1) ou les bons débuts du Bayern de Munich et du Werder de Brême lors de la première journée de Bundesliga.

Les valeurs en baisse

Paris, pas encore capital

La chaleur estivale aurait-elle fait disparaître les vertus morales du PSG ? Les mêmes vertus morales qui avaient permis au club parisien de remonter d'une indigne 17ème place au début de la saison dernière à une inespérée deuxième place du championnat. Certes, une seule et unique journée a été disputée en cet exercice 2004-2005 du championnat de Ligue 1 et il est bien sûr trop tôt pour tirer des conclusions trop hâtives. Mais les Parisiens, encore en rodage, sont apparus encore loin d'un niveau qui leur permettrait d'obtenir un titre de Champion de France qu'ils attendent depuis 1994. La défense, point fort de l'équipe la saison dernière, semble encore se chercher. Les poumons de «Gabi» Heinze et de Juan-Pablo Sorin, non seulement intraitables en défense mais également capables d'apporter le danger à l'avant et constituant ainsi un point d'appui indispensable à l'attaque parisienne, manquent déjà aux supporters parisiens. Mais plus que les errances défensives qui devraient s'atténuer au fil des matches (Yepès, Armand, Mendy et Pierre-Fanfan devant acquérir certains automatismes), ce sont les lacunes collectives du PSG qui apparaissent les plus inquiétantes. «On a eu cinq ou dix minutes à la limite du ridicule (…). Cette défaite est logique tellement on a été mauvais à certains instants» regrettait Vahid Halilhodzic à la fin du match perdu contre Rennes. C'est pourquoi Coach Vahid ne compte pas en rester là. La défaite «peut être un mal pour un bien. Elle pourrait dégonfler certaines têtes» tempête le Bosniaque qui veut d'ores et déjà remettre les choses en place avec ses joueurs afin de ne pas connaître un été aussi chaud que l'an dernier…

Le coq français se déplume

Oubliée la génération dorée, celle des Champions du Monde et d'Europe qui avait fait de l'équipe de France la meilleure équipe du Monde, l'équipe qui avait fait chavirer de bonheur tout un peuple acquis à sa cause. Sur les 22 Bleus sacrés en 1998, seuls six joueurs forment encore l'ossature de l'équipe de France. Mais pour combien de temps ? Marcel Desailly a quitté la sélection nationale par la petite porte, Bixente Lizarazu a annoncé le 5 août dernier qu'il mettait fin à une belle carrière qu'il avait débuté il y a douze ans afin «de laisser la place aux jeunes» . Son coéquipier marseillais, Fabien Barthez ne souhaite pas aborder la question mais pourrait prendre du recul. Quant à Lilian Thuram, il a pris sa retraite internationale, peu après la fin d'un Euro 2004 peu glorieux pour les Tricolores, à seulement 32 ans. Un âge qui rappelle celui de Zinedine Zidane qui laisse encore planer le doute autour de sa décision, se laissant «une ou deux semaines de réflexion» . Car même si 62% des Français plébiscitent le milieu de terrain madrilène, comment éviter le départ de celui qui a fait les plus beaux jours de l'équipe de France ? Pourtant, Raymond Domenech, le nouveau sélectionneur de l'équipe de France, à qui il incombe la tâche de reconstruire la maison France, ne désespère pas de retenir Lilian Thuram et Zinedine Zidane. S'il n'a pas pu retenir le «Basque bondissant» , il espère pouvoir «convaincre au moins les deux derniers de bien réfléchir à la situation: ils ont encore un rôle important à jouer chez les Bleus» . Car au-delà des talents exceptionnels que perdraient l'équipe de France, c'est un patrimoine qui s'envoleraient un peu plus avec Thuram et Zidane. Car les jeunes poussins qui ne demandent qu'à éclore en équipe de Franc ont besoin des coqs français les plus expérimentés pour leur montrer le chemin de la victoire.

Vieira à Madrid, le feuilleton de l'été

A chaque intersaison, sa star ! Voilà le cheval de bataille de Florentino Perez, le président du Real Madrid. Chaque année, à coup de millions, les Galactiques veulent recruter une nouvelle étoile. Après Figo, Ronaldo, Zidane ou Beckham la saison dernière, le club madrilène a, cette saison, jeté son dévolu sur le milieu de terrain et capitaine des Gunners d'Arsenal, Patrick Vieira. Rien de nouveau sous le soleil me direz-vous ? Arsène Wenger ne souhaitant pas voir s'envoler l'international français et le joueur ne voulant pas quitter la capitale anglaise, l'affaire aurait du être réglée dans les plus brefs délais. Et pourtant… Depuis la fin de l'Euro 2004, rumeurs et démentis ponctuent la trêve estivale. D'offres mirobolantes (plus de 40 millions d'€) en déclarations diverses, le feuilleton de l'été passionne les foules. Ses coéquipiers, à l'image de Denis Bergkamp ne veulent pas le voir partir. «Vieira est irremplaçable. A son poste je suis incapable de vous citer un joueur aussi bon» avoue l'attaquant néerlandais. Côté madrilène, Beckham ne se prive pas de réclamer la venue du Gunner et Zidane ne cache pas son intérêt pour son compatriote même s'il se défend d'exercer une quelconque influence. Début août, toute la presse espagnole annonçait sa venue, mais encore une fois, la rumeur était démentie par Arsène Wenger qui aimerait une fois pour toutes connaître le sort de son champion. «La porte reste ouverte» pour Vieira. Qu'il reste ou qu'il parte, la décision devra être prise dans les plus brefs délais car le feuilleton de l'été risque de tourner au ridicule.

Nous aurions également pu évoquer ici l'expulsion de Cyril Rool, le néo-bordelais qui semble devoir le 18ème carton rouge de sa carrière à sa réputation plus qu'à son comportement ou la première défaite en Ligue 2 de Montpellier face à Troyes (3-4).

Merci et à la semaine prochaine !

Par Marie Ange Kostoff, le 09/08/2004 à 23h12

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