Si Louis Nicollin n'avait rien dit avant et après le match, la défaite de Montpellier aurait été rangée au rang de simple contre-performance. Ni plus ni moins. Mais le président héraultais a jeté le trouble sur le brillant succès de Lens à la Mosson (1-4) en se félicitant presque de la victoire des Sang et Or, actuels 19e de Ligue 1 à quatre points du premier non-relégable.
L. Nicollin – «on a le droit de donner sans sou»
La semaine passée, Nicollin déclarait que si son équipe avait dû jouer Lens à la dernière journée, il aurait été supporteur des Sang et Or car cela lui ferait mal au coeur de voir ce club relégué en Ligue 2. Cinq jours plus tard, Montpellier s'est lourdement incliné à la Mosson. Le doute a donc logiquement enflé depuis samedi soir, d'autant que le président montpelliérain a encore soufflé sur les braises après le match.
«Lens fait partie des équipes que j'aime beaucoup. En plus, ma société y travaille. Tant qu'à perdre, autant perdre contre eux que contre une autre équipe. Je crois qu'on a le droit de donner (un match) sans sou» , a-t-il osé au sortir de la rencontre. Sur un plan de l'éthique et du fair-play en tout cas, cette position «de donner» est très contestable.
Sur le fond, Nicollin atténue ses propos
Des propos polémiques que Nicollin a rectifiés ce lundi, avec un langage encore une fois peu châtié, comme il en a l'habitude. «On ne dit jamais à ses joueurs de perdre un match. Il faut vraiment être con, en majuscules, pour penser ça ! Je n'en ai rien à b... si des gens ont mal pris mes déclarations. On a joué comme des chibres et je n'allais pas pleurer» , a-t-il plaidé. «Ce qui est vrai, c'est que je préfère perdre contre Lens ou contre l'OL, mon club de coeur, que contre Paris» , a déclaré Nicollin au quotidien Le Parisien. La Comité national de l'éthique ne devrait pas manquer de se saisir du dossier…