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le 19/11/2003 à 23h16

Giuly assassine Paris !

Le PSG retrouve des sensations et de l'enthousiasme, mais s'incline toutefois lourdement contre l'AS Monaco au jeu pétillant (2-4). Pauleta inscrit son premier but. L'arbitre laisse la rencontre s'envenimer et Nonda termine sa saison. Retour sur une chaude soirée d'été au Parc des princes.

Présentation :

Le PSG retrouve pour la deuxième fois de la saison son public qui est venu très nombreux. Alors que les sprinters enivrent le Stade de France à l'autre bout de Paris, les fidèles amoureux des rois du ballon rond s'attendent à une rencontre intense. Les confrontations entre ces deux équipes se veulent ouvertes et haletantes. Monaco, défait en mai dernier (2-1), a une revanche à prendre. Le Parc vibre et l'annonce de la composition des équipes a de quoi séduire. Halilhodzic aligne un onze de départ au profil offensif, avec les présences de Pauleta et Reinaldo en attaque. Le brésilien qui souhaite s'investir pleinement avec le PSG malgré les réserves émises par coach Vahid, veut justement convaincre. Leroy, Déhu, Fiorèse doivent animer le jeu parisien et le porter vers l'offensive. En défense deux anciens monégasques ont été titularisés autour de l'argentin Heinze, à savoir Cubilier et Pierre-Fanfan. Les supporters sont confiants.

Duel à distance 

Toutefois, il faut se méfier d'une équipe de la Principauté qui ne compte pas connaître la même mésaventure que contre Lyon (3-1) et vise les sommets cette saison, grâce à la parfaite entente entre ses magiciens. Rothen animera le jeu pour servir parfaitement le très prometteur Adebayor et le meilleur buteur en titre, Nonda. L'équipe se veut classique mais soudée autour de son capitaine Giuly. 

Les temps forts :

La rencontre semble devoir démarrer sur un excellent rythme, puisque les deux équipes se doivent de s'imposer. Le PSG pour convaincre et l'AS Monaco pour maintenir la pression sur ses adversaires les plus dangereux au général. On attend beaucoup du duel à distance qui va opposer Pauleta à Nonda, avec cette question primordiale : le PSG pourra t-il trouver au sein de son effectif un joueur du calibre de Rothen pour servir son magicien, d'autant que Yakin n'intégrera pas l'effectif de la capitale ? Malheureusement, le duel tourne court. Pierre-Fanfan retombe malencontreusement sur le genou gauche du congolais, juste après un tacle qui n'avait visiblement rien d'irrégulier. On l'apprendrait en fin de rencontre, Nonda est sérieusement touché avec un bilan conséquent : luxation de la rotule gauche avec arrachement des ligaments. Sa saison est terminée et Monaco doit se priver de son buteur en or pour toute la saison. Voilà qui ne réjouit personne à l'avance. Cissé, ex-parisien, remplace celui-ci, qui est ovationné par l'ensemble du Parc, un beau symbole de Fair-play, comme on aime en voir.

Nonda knock-out

Il faut pourtant retourner au jeu et le PSG démontre les plus positives intentions, malgré de sérieuses lacunes dans la conduite de balle. Coté monégasque, Giuly se positionne plus en avant-centre, tandis que Cissé se porte sur le flanc droit. Le PSG s'appuie sur sa force physique qui se constate à chaque véritable accélération. Paradoxalement, dès qu'il s'agit de conduire le jeu de manière entretenue et limpide, on émet de sérieuses réserves. Qu'importe pour les supporters, au vu de la libération, lorsque Pauleta est à l'oeuvre et récupère un centre tendu de Fiorèse du plat du pied et de de volée (1-0, Pauleta, 15'). Le PSG respire. Le portugais semble aux anges. Voilà de quoi développer une certaine confiance et Halilhodzic souffle, pour son centième match d'entraîneur en Ligue 1

Pauleta ouvre son compteur

Monaco ne s'en laisse pas compter et s'emploie parfaitement en contre. Cissé lance la première alerte, puis vient le tour d'Adebayor qui voit sa tentative repoussée par Mendy, revenu de l'avant (25'). Les Monégasques se montrent très cohérents dans leur manière de s'exprimer sur le terrain et ne laissent pas le PSG prendre la rencontre à leur main. Sur un centre de El-Fakiri, Giuly se montre le plus malin et vient tromper par une belle reprise Alonzo (1-1, Giuly, 35'). Une égalisation logique et valorisée par l'enthousiasme monégasque.

Giuly en finesse

Quelques minutes plus tard, le Parc assiste à la déroute de sa défense qui laisse pantois Alonzo. Giuly se charge de l'attirer sur une magnifique accélération à la limite du hors-jeu, avant de servir parfaitement Rothen. Celui-ci aperçoit Adebayor, complètement esseulé et le laisse permettre à Monaco d'atteindre la mi-temps avec un but d'avance (1-2, Adebayor, 38'). Le jeune recrue monégasque a étincelé hier soir, en ne cessant de gesticuler d'un coin à un autre, se démarquant sans mal des défenseurs parisiens et n'hésitant pas à aller récupérer les ballons même impossibles.

Adebayor ou la relève en perspective, Reinaldo s'exprime

Voilà une rencontre des plus plaisante et avec de l'intensité. Personne ne peut s'enorgueillir de s'assurer de la victoire et le speaker du Parc motive ses troupes. Le PSG peut encore s'imposer. A peine revenus sur la pelouse, les Parisiens accélèrent encore la vitesse de jeu. Malgré de sérieuses carences pour contourner le milieu monégasque, Fiorèse parvient à déborder sur le flanc droit et ajuster un mini centre pour la tête de Reinaldo qui s'impose dans les airs (2-2, Reinaldo, 49'). L'action était superbe. Elle était partie de Bernard Mendy sur le flanc gauche en défense. Galvanisés, public et joueurs ne doutent plus de la possibilité de s'imposer pour la première fois de la saison à domicile. 

Monaco ne baisse pas les bras et retrouve rapidement la surface de réparation parisienne, obligeant la défense à dégager comme elle peut en corner. Rothen, sur la gauche d'Alonzo, dépose le ballon sur la tête de Squillaci. Alonzo tente de se détendre vers l'arrière, mais ne peut qu'accompagner la chute du ballon sous sa lucarne (2-3, Squillaci, 56'). Monaco ne lâche rien et sert le jeu, empêchant les Parisiens d'évoluer sereinement.

Défense parisienne déroutée, Roma remercie le poteau

L'issue semble incertaine, d'autant que le portugais récupère dans sa course un ballon au sol et le propulse en direction des cages de Roma. Le parc se lève, mais le portier monégasque trouve l'énergie nécessaire pour légèrement détourner d'une claquette la trajectoire du ballon. celui-ci s'écrase sur la base du montant droit (66'). Pour appuyer l'envie parisienne, Heinze se livre pleinement et assure son statut de chef de file en défense.

Monaco presse encore, avec une nouvelle frappe de Cissé qui contraint Alonzo à plonger. Malheureusement, le dernier quart d'heure ternit sérieusement la beauté de cette rencontre. De commentaires de supporters avisés, il y a bien longtemps que le PSG n'avait offert un tel spectacle au Parc, mal récompensé. Une équipe du PSG qui perd les pédales, lorsque l'arbitre de la rencontre ne pèse plus de son autorité. Il intervient une première fois sur une tension entre certains joueurs, le long de la ligne de touche, avant d'exclure M'Bami pour un tacle par derrière (81'). L'orage éclate, lorsque Roma vient se mêler de ce qui ne le regarde pas et boxe un jouer parisien. L'arbitre n'a vu que du feu et n'adresse pas le moindre carton au fautif. Paris retombe dans ses méandres de la saison passée. Pour le public, il n'y a pas photo, l'arbitre dérive et lâche des "A mort l'arbitre, arbitre, rentre chez toi".

Roma boxeur intrépide

Paris se révolte sur le terrain en développant à nouveau un jeu offensif et agréable à suivre dans les dernières minutes. Pourtant, après cinq minutes d'arrêts de jeu, les Monégasques mettent tout le monde d'accord. Le génie Giuly s'incruste dans la défense parisienne et glisse sans difficulté d'une belle frappe du droit le ballon au fond des filets parisien pour s'offrir son premier doublé (2-4, Giuly, 95'). Les dés sont jetés, mais malgré la défaite qui laisse un goût amer aux supporters parisiens, de l'avis général, le PSG a bien plus convaincu sur l'ensemble des ces 90 minutes que lors de nombreux matches victorieux la saison passée. Toutefois, il s'avère nécessaire de recruter un véritable milieu de terrain, à moins qu'un certain Benachour....

Le PSG encaisse sa première défaite à domicile de la saison, relativisée par le dynamisme général. Six buts ont été marqués, portant le total de cette quatrième journée à 18 réalisations, soit 50 pour cent du total des neuf autres rencontres. Pour une telle affiche, c'est un résultat à ne pas négliger. Monaco a été vraiment très impressionnant, et se replace en deuxième position au classement. Paris mesure encore le chemin qui le sépare de la Ligue des Champions que Monaco tentera d'apprivoiser sans Nonda.


Fiche technique :

PSG 2-4 Monaco

Parc des Princes
Spectateurs : 37 000 environ
Arbitre : A. Sars
Buts : Pauleta (15'), Reinaldo (49') / Giuly (36', 95'), Adebayor (38'), Squillaci (56')
Avertissements : Reinaldo (17'), Cubilier (19'), M'Bami (80')  / Bernardi (34'), Evra (84') 
Exclusion : M'Bami (81')

Les équipes :

PSG : Alonzo, Cubilier, Pierre-Fanfan, Heinze, Mendy, Fiorèse (Paulo César 88'), M'Bami, Déhu (cap), Leroy (Ogbeche, 66'), Pauleta, Reinaldo (Diawara, 75')

Monaco : Roma, El Fakiri (Givet, 65'), Squillaci, Rodriguez, Evra, Giuly (cap), Bernardi, Zikos, Rothen (Plasil, 88'), Adebayor, Nonda (Cissé, 8')    

Par Christophe Andreeff, le 19/11/2003 à 23h16

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