L'étau se resserre autour du Qatar et de la FIFA. Après France Football en janvier dernier, le Sunday Times publie à son tour ce dimanche un dossier à charge dénonçant les méthodes utilisées par les responsables de Qatar 2022 et l'ancien vice-président qatarien de la FIFA Mohamed Bin Hammam, pour obtenir l'organisation de la phase finale de la Coupe du monde en 2022.
5 millions de dollars versés pour influencer le vote
Avec de nombreuses preuves à l'appui (lettres, mails, fichiers bancaires), le journal anglais révèle que 5 millions de dollars (soit plus de 3,6 millions d'euros) ont été versés à des hauts officiels de l'instance mondiale du football pour créer une vague de sympathie et influer sur le vote, notamment des quatre représentants africains du Comité exécutif de la FIFA.
Bin Hammam (déchu en 2011 pour avoir tenté d'acheter des voix alors qu'il se présentait contre Sepp Blatter à la présidence de la FIFA) aurait aussi versé 305 000 euros pour retarder la procédure d'exclusion du représentant de l'Océanie Reynald Temari, afin d'empêcher la nomination de son remplaçant qui était favorable à la candidature de l'Australie. L'ancien vice-président de la FIFA démissionnaire en juin 2011, Jack Warner aurait pour sa part reçu 1,2 million d'euros de Bin Hamman.
Alors que Blatter a récemment concédé que l'attribution du Mondial 2022 au Qatar était une erreur, commise sur volonté politique de la France et de l'Allemagne notamment qui ont des intérêts économiques avec le pays du Golfe persique, ces nouvelles accusations graves posent un peu plus la question de savoir si le vote doit être annulé…
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