
Les favoris gagnent, encore…
Malgré l'absence de Milan Baros, insuffisamment remis de sa blessure, la République Tchèque n'a connu aucun problème pour disposer des Etats-Unis. Quart de finalistes il y a quatre ans, les hommes de Bruce Arena n'ont pas pesé bien lourd, encaissant un but dès la 5e minute sur une tête de Jan Koller. La blessure de ce dernier, aurait pu nous faire penser que les Tchèques auraient du mal en attaque, sans leurs deux stars, mais un troisième homme est sorti du lot : Tomas Rosicky, le neo-Gunner. Auteur d'un doublé, il pourrait être le chef de file de sa sélection, en lieu et place de Pavel Nedved. Grâce à ce carton dès le premier match, la République Tchèque s'impose en tout cas comme un des principaux outsiders du Mondial.
Après ce gros succès tchèques, l'Italie avait la pression. La Squadra devait absolument convaincre face à un Ghana ambitieux emmené par Michael Essien. La rencontre fut excellente, le ballon voyageant d'un camp à l'autre, avec plus de 30 tirs durant toute la rencontre ! Mais malgré les occasions ghanéennes, les Italiens sont restés sereins, et ont fait la différence à des moments clés. Peu avant la mi-temps grâce à une frappe limpide d'Andrea Pirlo, puis à un réalisme assassin de Vincenzo Iaquinta à dix minutes de la fin. Contrairement à leurs habitudes, les Azzuri débutent idéalement une grande compétition, et talonnent leurs rivaux tchèques. Le Ghana, lui, aura du mal à s'extraire du groupe, mais sa prestation a été assez encourageante. Seule l'expérience a manqué…
Les deux derniers vainqueurs en piste
Le monde entier attend ça depuis des mois. L'entrée en lice du Brésil, en quête de sa sixième couronne, dans cette Coupe du monde aura lieu ce soir à Berlin face à la Croatie. La carré magique Kakà-Ronaldinho-Adriano-Ronaldo sera évidemment aligné, mais une question reste en suspens : Juninho sera-t-il aligné d'entrée par Carlos Alberto Parreira ? A priori non, Zé Roberto gardant une petite longueur d'avance, mais si les entrées en jeu du milieu de terrain lyonnais sont convaincantes, voire décisives, la donne pourrait changer au fil du tournoi. En face, la Croatie n'a rien à perdre. Le fait de ne parler que du Brésil a certainement aider les coéquipiers de Dado Prso à travailler dans la sérénité, mais leur tâche paraît tout de même quasi-insurmontable face au grand favori de la compétition. L'Australie ayant dominé le Japon lundi, le Brésil doit s'imposer pour prendre les rênes du groupe.
Autre gros entrant en piste aujourd'hui, l'équipe de France n'a pas le droit à l'erreur face à la Suisse, son le plus dangereux dans la course aux huitièmes de finale. Handicapés par le blessure de Florent Malouda, les Bleus débuteront la rencontre avec un quatuor offensif Zidane-Ribery-Wiltord-Henry pour dynamiter la défense suisse. Côté Helvète, la confiance est grande, puisque les hommes de Kobi Kuhn sont convaincus de leur chance de gagner ce premier match après les deux résultats nuls en qualifications (0-0, 1-1). Dans l'autre match du groupe, la Corée du Sud tentera de confirmer sa quatrième place acquise en 2002 face à un Togo perturbé par les tergiversations de son sélectionneur Otto Pfister, qui avait claqué la porte vendredi soir, puis est revenu lundi sur sa décision.
Le joueur à suivre : Nelson Dida
Le Brésil semble surhumain. Le Brésil semble intouchable. Le Brésil va remporter haut la main ce Mondial. A moins que… Lorsqu'on y regarde de plus près, la Seleçao compte peut-être un maillon faible. A 32 ans, Nelson Dida garde les buts du grand Milan AC. Suffisant pour le classer dans la case grands gardiens ? Pas forcément. Depuis un an, les performances de Dida sont loin de rassurer ses coéquipiers, tant il semble enduire ses gants de savon avant chaque rencontre. Loin d'être serein, le portier brésilien est évidemment capable de quelques exploits sur sa ligne, mais sur l'ensemble d'une rencontre, le bilan n'est pas souvent positif. Alors ce Mondial sera-t-il celui de la rédemption pour Dida ? Début de réponse face à la Croatie ce soir.
La phrase du jour : Guus Hiddink
« Je pense que l'arbitre doit remercier Dieu pour ce résultat. Il y avait clairement faute sur le but. »
Très longtemps malmené par un but très litigieux avant la mi-temps (faute flagrante sur le gardien Schwarzer), l'Australie a vaincu le Japon en grâce à une fin de match de folie (3-1). Un résultat qui n'a pas totalement fait décolérer le sélectionneur des Socceroos, au bord de la crise de nerfs durant une bonne partie du match. Allez, Guus, on se détend, l'essentiel, c'est les trois points…
Les matchs du jour
15h, à Francfort : Corée du Sud-Togo (Groupe G, sur M6 et Canal+)
18h, à Stuttgart : France-Suisse (Groupe G, sur TF1)
21h, à Berlin : Brésil-Croatie (Groupe F, sur M6 et Canal +)
Encore deux jours et nous aurons vu toutes les équipes à l'oeuvre. Après l'Argentine, les Pays-Bas et la République Tchèque, qui ont complètement séduit lors de leur entrée en lice, aux Bleus et aux Auriverde de prouver leur valeur face à deux équipes qui veulent avoir leur mot à dire.