

Rozehnal, test concluant mais abandonné
Arrivé à Paris durant l'été 2005 en provenance du FC Bruges, David Rozehnal joue habituellement stoppeur droit. C'est à ce poste, aux côtés de Mario Yepes, qu'il a disputé la totalité des matches de son équipe en championnat la saison dernière, avec un certain succès : sans être réellement brillant, le Tchèque faisait peu d'erreurs et, vu son jeune âge (26 ans), semblait s'être installé pour un bon moment dans la défense centrale du PSG. Mais dès la fin de la saison dernière, son coach Guy Lacombe a évoqué la possibilité de le faire jouer en milieu récupérateur, un poste où Lorik Cana, parti à l'OM, n'a jamais été remplacé.
Après des débuts médiocres (notamment lors du Trophée des champions perdu à Gerland), l'international tchèque va peu à peu adopter son nouveau poste, même s'il avoue «ne pas y avoir joué depuis les équipes de jeunes» . Lors de la défaite de son équipe face à l'OM pour le compte de la 5ème journée de L1 (3-1), il est quasiment le seul Parisien à surnager. La semaine suivante, il inscrit même un but pour la victoire des siens à Monaco (2-1). Solide rempart mais également assez fin, Rozehnal avait pris possession de ce poste jusqu'à la blessure de Sammy Traoré, qui l'a fait baisser d'un cran. Sans que l'arrière-garde aille vraiment mieux…
Armand et Hellebuyck, à renouveler
On savait depuis l'an dernier que Sylvain Armand, arrière gauche de métier, pouvait faire un très bon stoppeur. On en a eu la confirmation tout au long de ce début de saison. La propreté de ses interventions et la sérénité nouvelle qu'il dégage en font l'un des rares titulaires indiscutables de Lacombe, à gauche ou dans l'axe à la place de Yepes, voire en stoppeur droit lorsque les deux ex-Nantais sont associés. Placé en récupérateur durant une mi-temps à Lyon il y a dix jours, le vice-capitaine a encore donné pleine satisfaction. Et dire qu'il y a un an, Fournier l'avait déjà testé à ce poste lors du dernier succès du PSG à l'extérieur en 2005/2006, à Bordeaux…
Il faudra plus d'un match pour se faire une idée précise des capacités d'Armand au milieu. Ce n'est pour l'instant qu'une solution de fortune. On aimerait aussi revoir Hellebuyck, histoire de se forger une opinion précise sur le rôle offensif que Guy Lacombe lui confie depuis quelques rencontres : à Lyon, l'ex-Stéphanois a joué meneur de jeu, avec une certaine réussite. Renouvelée face au Panathinaïkos, l'expérience fut à nouveau encourageante. Milieu gauche contre Nice le week-end dernier, ce relayeur de formation n'a cette fois pas fait d'étincelles, comme si l'effet de surprise s'était déjà estompé. Son replacement ne semble donc pas s'inscrire sur le long terme.
Edouard Cissé, à oublier
Depuis qu'il est apparu dans l'effectif du PSG en 1997, Edouard Cissé a toujours joué au milieu. La propension du joueur de 28 ans à participer à la construction du jeu offensif de son équipe en avait fait au fil des saisons un milieu relayeur, dans un style que lui-même rapproche, toute proportion gardée de celui de son modèle Frank Lampard. Bref, sans être non plus un pur milieu récupérateur, l'ancien Palois, par ailleurs assez lent, avait semble-t-il le profil typique d'un joueur axial. A Monaco, Didier Deschamps avait déjà tenté lors de certains matches de le décaler à droite. C'est même à ce poste qu'il avait débuté la finale de la C1 perdue par l'ASM face à Porto en 2004.
L'ambition de Guy Lacombe d'aligner Cissé sur le flanc droit de la défense avait donc de quoi étonner. Et apparemment, le joueur a été le premier surpris…et déçu. Pourtant, les prestations de l'ex-Rennais à ce poste inhabituel n'ont pas été ridicules : contre l'Hapoël Tel Aviv (défaite du PSG 4-2), par exemple, il avait offert une passe décisive à Pauleta. Et puis, diront certains, ça ne pouvait pas être pire que Bernard Mendy… Sauf qu'au bout de quelques matches, c'est Cissé lui-même qui a fait part à son entraîneur de son refus de passer plus de temps dans la peau d'un défenseur latéral droit. Lacombe a donc renoncé à son idée. Et Cissé a fait son retour dans l'entrejeu.
Qu'ils aient été fructueux ou non, il faut surtout voir dans les multiples essais de Guy Lacombe un moyen de contourner les faiblesses de l'effectif parisien. Des faiblesses que le recrutement n'a pas compensées. Il manque par exemple toujours un vrai numéro 6 au PSG.