Le Milan A.C compte sur "Super Pippo"

Inexistant voir même pathétique lors du match aller, Gilardino n'avait pas réussi à forcer le verrou munichois symbolisé par l'excellent Rensing. Pourtant, le titulaire à la pointe de l'attaque rossonera a eu à plusieures reprises l'occasion de tuer définitivement le match à San Siro. Mais les maladresses devant le but adverse semblent monnaie courante cette saison côté lombard. Au lieu de cela, le Bayern Munich a arraché au panache un très bon match nul (2-2), obligeant Milan à marquer au moins une fois de plus ce soir en Bavière pour espérer se qualifier.

Une saison à oublier

Une tache qui s'annonce rude lorsqu'on sait que le secteur offensif d'Ancelotti est bien amputé avant ce match capital. Ronaldo non-qualifié et Gilardino suspendu, c'est l'éternel Inzaghi qui aura la lourde tache de concrétiser les moindres occasions milanaises. Diminué par des blessures, «Super Pippo» est loin d'effectuer sa meilleure saison sous le maillot Rouge et Noir. Auteur de 2 réalisations en 18 apparitions, il est loin de tourner à sa moyenne de but habituelle en Série A (10,6 buts par saison). L'arrivée de Ronaldo au mercato hivernal pour renforcer l'attaque lombarde le confirme : Pippo Inzaghi n'est même plus le joker de luxe de Carlo Ancelotti.

Des statistiques impressionnantes

De retour de blessure, le buteur italien n'est d'ailleurs pas dans les meilleures dispositions pour disputer un match d'une telle intensité. Le technicien milanais confie même qu'il pourrait ne pas aligner Pippo d'entrée si les derniers entraînements ne le satisfont pas. Et pourtant, lorsqu'il s'agit de Ligue des Champions, Filippo Inzaghi semble transcendé par l'enjeu. En témoignent ses statistiques à couper le souffle, puisque le Rossonero est le 5e meilleur réalisateur de l'histoire de la compétition avec 38 buts en 65 rencontres (soit une moyenne 0,6 but par match). En outre, le Bayern Munich semble être une équipe qui lui sied à merveille. L'année dernière, «Super Pippo» avait déjà inscrit un doublé lors du 8e de finale retour à San Siro (4-1).

Alors qu'Ancelotti a assuré vouloir «jouer l'attaque sans se préoccuper de la composition adverse» , la seule présence d'Inzaghi en pointe semble juste pour affoler la très rigoureuse charnière centrale bavaroise. Malgré son palmarès européen, le célèbre renard des surfaces transalpin aura grandement besoin du réveil de Kakà pour permettre au Milan A.C de mener à bien sa mission. L'actuel meilleur buteur de la compétition avec sept réalisations avait déjà donné la qualification à son équipe au tour précédant sur un exploit personnel.