Dans une volonté «d'atténuer l'impact financier» de la crise liée à l'épidémie de coronavirus, Canal+ annonçait le 27 mars dernier son refus de verser les 110 millions d'euros dus à la Ligue de football professionnel pour le mois d'avril en raison de la suspension de la Ligue 1. Et comme attendu, beIN Sports lui emboite le pas.
Les paiements suspendus jusqu'à la reprise du football
La chaîne qatarie suspend à son tour le paiement des droits TV de la L1 et de la L2. «Notre groupe a pris la décision de procéder à la suspension des prochains paiements prévus par notre accord et ce, jusqu'à ce que les championnats de Ligue 1 et 2 puissent reprendre» , a écrit le directeur général du groupe Yousef al-Obaidly à la LFP dans un courrier consulté par l'AFP.
Cette décision n'a rien d'une surprise. En effet, la Ligue n'avait toujours pas reçu de garantie de la part de la chaîne ces derniers jours sur le versement de la prochaine traite de 42 millions d'euros du 5 avril. Dans les bureaux de la LFP et chez les dirigeants de club, on s'attendait à ce refus de beIN Sports, qui estime ne pas avoir à payer pour des matchs qui ne sont pas programmés.
Un manque à gagner important pour les clubs
Il s'agit d'un nouveau coup dur pour la Ligue et les clubs français. A l'exception du PSG, les droits TV représentent entre 40% et 75 % du budget des formations de Ligue 1 (voir notre dossier). L'enjeu est donc de taille, et on comprend pourquoi les présidents souhaitent terminer la saison pour toucher les deux derniers paiements (avril et juin) de Canal+ et beIN Sports. Au total, ce sont près de 300 millions d'euros qui sont en train de leur passer sous le nez...
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