Un large sourire, une discussion amicale avec Kyle Walker puis Kevin De Bruyne... André Villas-Boas a donné l'impression d'être satisfait aux alentours de 23h, mardi. Et pourtant, son Olympique de Marseille venait tout juste de se faire écraser 3-0 par une équipe de Manchester City loin de son meilleur niveau. Un comportement assez symptomatique de la soirée ratée du coach portugais, qui s'est trompé à tous les niveaux.
Pas de plan B
Sur la feuille de match, d'abord. En laissant Dimitri Payet et Dario Benedetto, en grande difficulté depuis le début de la saison, sur le banc de touche, Villas-Boas a fait un choix osé. Malheureusement, il n'a pas porté ses fruits. Pire encore, il a totalement déstabilisé l'équipe puisque Florian Thauvin et Nemanja Radonjic, esseulés devant, ont passé leur temps à courir dans le vide. Sans deux joueurs capables de tenir le ballon pour faire monter le bloc, le Français et le Serbe n'ont jamais su comment se positionner pour bousculer un adversaire qui a donné l'impression de jouer un entraînement.
En cours de match, le manager passé par le FC Porto a été amorphe. A aucun moment, il n'a donné l'impression de pouvoir inverser la tendance. Un seul plan A, celui de garer le bus en attendant un hypothétique contre, et rien d'autre... Une tactique minimaliste et très peu ambitieuse qui est tombée à l'eau dès la 18e minute avec une grossière erreur de relance de Valentin Rongier qui a profité à Ferran Torres. Une véritable punition pour le technicien lusitanien, qui a réalisé ses deux premiers changements offensifs dans le dernier quart d'heure, seulement après le but du break d'Ilkay Gündogan.
Villas-Boas se cherche des excuses
Plutôt que de se montrer critique sur sa gestion du match, Villas-Boas a choisi de faire l'autruche en tentant une pirouette pour se justifier. «Quand j'ai tenté quelque chose de différent contre une équipe de ce niveau (le Paris Saint-Germain, ndlr), on a pris 4-0 et vous m'avez massacré. Tous les choix que je prends, maintenant, sont mauvais… Vous commencez à entrer dans le système, bloc haut, bloc bas… Il ne faut pas abuser, quand même» , s'est défendu AVB, qui a néanmoins souligné avoir vu «un bloc pas trop bas mais parfait» .
Sans surprise, l'homme de 43 ans a ensuite rappelé les dépenses du club anglais. «City, c'est City... Ils ont aussi dépensé un milliard en cinq ans. C'est une équipe qui joue très bien, qui a un coach qui est un phénomène. Il a toujours joué sur la possession du ballon» , a rajouté le coach olympien, un brin sarcastique. «Malheureusement, Marseille n'a pas d'argent pour faire venir Guardiola. Si tu as Guardiola ici, un jour tu peux avoir précisément ça à Marseille. Malheureusement, vous avez AVB avec cette tactique et il essaye de faire le mieux possible pour l'équipe.» Au moins, les fans de l'OM savent à quoi s'en tenir pour la suite...
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