ASSE : Romeyer, entre spleen et colère

Les feux ne sont pas au vert à Saint-Étienne. Loin de là. Lanterne rouge de Ligue 1, le club stéphanois se retrouve dans une situation très inconfortable sportivement. Des performances sur le terrain qui ne facilitent guère le processus de vente, enclenché depuis désormais huit mois mais qui reste au point mort. Un cocktail explosif qui met forcément tous les amoureux du club sur les nerfs.

Romeyer défend son bilan

Les supporters, notamment, qui n'ont pas hésité à chambrer leurs joueurs lors de la raclée subie contre Rennes (0-5), dimanche en Ligue 1. En plus de lancer des «olé» sur les passes bretonnes, de siffler leurs préférés, certains fans ont entonné des «direction démission» pour mettre la pression sur les dirigeants. De quoi frustrer Roland Romeyer, qui n'a pas manqué de glisser un tacle appuyé à ces fans devenus à son goût beaucoup trop gênants.

«Tous les matins, je me rase et je me regarde devant le miroir. Et s'il y a quelqu'un ici à Saint-Étienne qui a fait plus que moi depuis le départ de Roger Rocher, qu'il vienne me le dire en face et s'explique parce que je ne comprends pas les réactions de quelques abrutis. Quand je vois mes treize ans de présidence, je suis fier de ce qu'on a fait» , s'est fâché le co-président de l'ASSE dans un entretien accordé à France Bleu.

R. Romeyer – «je suis malheureux»

Avant de faire part de son spleen. «Je vis mal la situation du club parce qu'on sait l'importance qu'a l'ASSE ici à Saint-Étienne. Quand il n'y a pas des résultats, les gens sont malheureux, comme moi. Je suis malheureux et les nuits sont difficiles...» , a poursuivi l'homme d'affaires, toujours en quête d'un successeur à Claude Puel, mis à pied après la raclée infligée par le SRFC.

«J'espère qu'il pourra venir à la fin de la semaine pour le déplacement à Reims» , a rajouté Romeyer. A priori, cet entraîneur ne devrait pas être David Guion, qui a refusé le poste. En attendant de trouver l'heureux élu, c'est l'ancien joueur du club, Julien Sablé, qui va assurer l'intérim. Pour combien de temps ? Le moins possible à entendre l'entrepreneur de 76 ans.

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