La République démocratique du Congo ne disputera pas la Coupe du monde au Qatar. 48 ans après leur dernière participation, les Léopards n'ont pas réussi à franchir la dernière étape, freinés par le Maroc (1-1, 1-4). Une élimination difficile à encaisser pour les supporters mais surtout pour Cédric Bakambu.
Cuper prend très cher
Dans des audios qui ont fuité sur WhatsApp, l'attaquant de l'Olympique de Marseille a poussé un énorme coup de gueule. Notamment contre son sélectionneur, Hector Cuper, qu'il a accusé de ne pas faire de choix forts. «Dans des matchs comme ça, il faut aller avec des gens qui connaissent. Mais j'ai comme l'impression que le coach et son staff ne connaissent pas les joueurs ni le passé de l'équipe. Dans des matchs comme ça, il faut des mecs qui ont de l'expérience, des mecs qui sont capables de te ressortir le ballon. Je savais déjà ce qui allait se passer deux jours avant parce que j'avais parlé avec le coach. Je l'ai ensuite dit aux autres. Je connaissais déjà la composition. Il voulait que tout le monde soit content, que les trois défenseurs centraux ne se fassent pas la guerre et il les a mis tous les trois sur le terrain» , a d'abord balancé le Phocéen.
Avant d'enfoncer un peu plus le clou au sujet de l'entraîneur argentin, jugé inapte pour diriger une telle double confrontation. «Ce n'est pas comme ça que les choses se passent. Et là, il l'a payé. Un mec qui boude parce qu'il ne joue pas et il le met. Non, ce n'est pas comme ça. (…) (Samuel) Bastien ne devait pas jouer ce match-là. Ce n'est pas qu'il n'est pas bon, mais, pour ce genre de match, il faut de la bouteille» , a pesté l'ex-joueur de Sochaux. Ce dernier a estimé que la RDC avait offert la qualification au Maroc. «On a donné trop de force au Maroc. C'est paradoxal. Ils nous ont mis 4-1 mais ce n'était pas 'wow'. Ce n'était pas un grand Maroc. Ils auraient pu nous en mettre 5, 6, 7... On a tellement fait de la merde qu'on méritait que ça. Les Arabes, tu connais, une fois qu'ils sont en confiance... En plus chez eux, stade plein, c'est fini» , a poursuivi Bakambu.
Bakambu enfonce la fédération
De quoi le pousser à prendre sa retraite internationale ? «Si je dis que je vais arrêter, c'est parce que je suis fatigué. Je n'ai pas que ça à faire. Venir pour jouer dans de telles conditions ne m'intéresse plus. Je suis à Marseille et je vais mener ma petite vie. J'ai gaspillé trop d'énergie dans cette équipe. C'est l'espoir qui fait vivre, si tu n'as plus d'espoir tu fais quoi ? Si je venais c'est parce que j'étais passionné mais si cette passion n'existe plus, comment venir ? Je ne veux pas faire semblant, faire croire aux gens que je suis content de mouiller le maillot, non. D'un côté, j'ai envie d'arrêter mais de l'autre, je regarde les Wissa, les Bongonda qui viennent d'arriver. Si je pars, quel message je vais leur passer ?» , a questionné le natif de Vitry-sur-Seine.
Et de mettre un énorme taquet aux dirigeants de la fédération (Fecofa). «Le mal, il est profond. On n'a pas de centre d'entraînement, on est la seule équipe dans ce cas sur les dix dernières équipes qui restent. On est la seule équipe à ne pas avoir un stade homologué, on n'a pas de sièges dans le stade, on n'a pas de toilettes dans le stade. C'est trop. On a un équipementier de merde. Vous voulez partir à la Coupe du monde avec ça ? Je ne sais pas. On a une fédération qui ne pèse pas. Moi, je ne m'en veux pas, parce que le truc, il était prévisible. A un moment donné, il faut que chacun prenne ses responsabilités, même nous les joueurs» , a terminé le buteur marseillais. Une incroyable gueulante qui pourrait faire bouger les lignes dans un pays endormi au potentiel immense.
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