PSG : où est passé le plaisir ?

Avec le Paris Saint-Germain, les matchs se suivent et se ressemblent. Comme face à Lens (3-1), le 15 avril, le club de la capitale a fait la différence en première période contre Angers (2-1), vendredi soir. Et comme contre Lens, l'équipe de Christophe Galtier a arrêté de jouer en seconde période.

Deux buts, puis plus rien…

Au final, on ne retiendra pas grand-chose de cette victoire parisienne au Stade Raymond Kopa, hormis les éclairs de Lionel Messi et Kylian Mbappé qui ont permis au Paris SG de mener 2-0 dès la 26e minute. Ce qui a suivi a été sans saveur, donnant une impression de suffisance de la part des Parisiens sur la pelouse de la lanterne rouge.

«En deuxième mi-temps, on a eu trop de déchets dans les passes, les contrôles... On n'a pas réussi à jouer beaucoup vers l'avant. Mais la victoire est là, c'est l'essentiel. Il faudra juste faire attention avec ce but encaissé. (...) C'est un point faible de l'équipe, on arrive à marquer puis on se relâche trop en deuxième mi-temps, ça nous a posé des problèmes dans certains matchs, a admis Marquinhos au micro de Prime Video.

Galtier mécontent

Les entraîneurs du PSG ont souvent déploré le fait que tout le monde attendait que l'équipe remporte tous ses matchs par trois buts ou plus d'écart. Les suiveurs et les supporters veulent surtout que Paris procure du plaisir sur le terrain pendant 90 minutes. Et cela aurait dû être le cas hier au vu de la différence de niveau au coup d'envoi sur la pelouse de la lanterne rouge, qui a terminé la rencontre avec 16 tirs, contre 10 pour le leader de la Ligue 1.

«Il y a de la frustration. On l'emporte, on est en tête, mais on ne peut pas se permettre de ne jouer qu'une mi-temps» , a pesté Galtier après la rencontre. «En deuxième période, il n'y a pas eu grand-chose et Angers s'est montré dangereux sans que nous nous puissions réagir. On était dans la conservation de balle et non pas dans les attaques, dans de la percussion, dans le rythme. Est-ce qu'il y a un peu de fatigue et d'usure, avec des joueurs qui sont à plus de 50 matchs ? Peut-être. Mais on doit montrer un autre visage.»

C. Galtier – «chercher à prendre du plaisir»

Galtier, comme d'autres avant lui, doit composer avec une équipe qui ne donne plus l'impression d'avoir envie de se surpasser depuis l'élimination en Ligue des Champions face au Bayern Munich. «On doit continuer à avoir envie de jouer, à se créer des occasions, souligne le coach parisien. Il y a aussi des gens qui viennent nous voir jouer. (…) Je ne sais pas si c'est de la suffisance, mais il peut y avoir un peu d'usure mentale. Mais doit chercher à prendre du plaisir. Les joueurs qui jouent doivent montrer un autre visage sur la durée du match.»

En attendant, le PSG a fait un pas de plus vers le titre de champion de France en prenant provisoirement 11 points d'avance sur son dauphin, Marseille, qui se déplace à Lyon ce dimanche (21h). «On n'est pas encore champion. On peut se dire que c'est fait mais non ce n'est pas fait» , a martelé Galtier. Comme pour tenter, ou du moins donner l'impression, de réveiller une équipe endormie qui se dirige vers son onzième titre en faisant le strict minimum. Suffisant pour gagner, mais pas pour offrir des émotions.

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