Lyon : Cherki s'est éclaté !

Après sa 100e sous le maillot de l'Olympique Lyonnais, Rayan Cherki peut être partagé entre deux sentiments contradictoires.

Tout d'abord le plaisir d'avoir enchanté le Groupama Stadium avec deux actions géniales et décisives contre l'AS Monaco (3-1) vendredi.

Un exploit mal conclu !

Mais aussi, et peut-être surtout, la frustration d'être passé tout proche du but de l'année, voire plus encore, à l'occasion de cette 36e journée de Ligue 1.

Le milieu offensif de 19 ans n'apparaîtra ni en tant que buteur, ni comme passeur sur le deuxième but des siens à la 57e minute. Et pourtant, tout le monde ne retiendra que son exploit personnel.

Cherki savoure quand même

Le travail était encore loin d'être fait lorsque Cherki recevait un ballon de Maxence Caqueret plein axe dans la surface. D'un contrôle orienté, le prodige lyonnais effaçait Caio Henrique avant de mystifier le pauvre Chrislain Matsima d'une roulette parfaitement exécutée ! Cet «instinct» , cette «folie» selon les mots du bourreau, auraient mérité une finition à la hauteur du double geste. Mais son plat du pied décroisé et trop tendre n'a pas suffi pour battre le gardien Alexander Nübel à bout portant.

C'est donc Caqueret qui a terminé l'action dans le but vide. Qu'importe, Cherki a fêté le but comme s'il lui appartenait. «Ce n'est pas tous les jours qu'on fait des roulettes sur un défenseur qui tacle, a savouré l'ambidextre au micro de Prime Video. Donc c'est vrai que ça fait plaisir, même si j'aurais aimé marquer parce que ça aurait été un très beau but.» Coupable d'avoir hésité entre «le piqué, le pointu et le crochet» , le meneur de jeu a également frustré son entraîneur Laurent Blanc.

Le petit tacle de Blanc

«Il m'a dit : 't'es bête ! Normalement, sur celle-là, t'es censé mettre le but de l'année'» » , a raconté Cherki, victime du traditionnel tacle de son coach. «Il aurait dû marquer trois buts. Il en a mis un, il est content» , a plaisanté le technicien, qui lui a tout de même fait un sacré compliment face aux médias. «Des roulettes comme ça, un certain joueur avec un Z dans son nom en faisait aussi» , a osé Blanc en référence à son ancien coéquipier Zinedine Zidane. Rien que ça.

Dans un autre style, Cherki s'est rattrapé 20 minutes plus tard en trouvant le poteau rentrant, après avoir martyrisé Caio Henrique, encore lui. «C'est dur à défendre parce que même moi je ne sais pas où je vais aller, a commenté le buteur. C'est un très beau but. Je ne sais pas si c'est impossible d'intervenir parce que je ne suis pas défenseur, mais c'est clair que j'ai grâce à Dieu la qualité pour faire ce genre de choses. Il faut que je le fasse plus régulièrement.» Le Gone n'a donc pas fini de régaler.

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