Nice : Fournier sort du silence sur l'affaire Galtier

Julien Fournier sort du silence. Dans un entretien accordé à Nice-Matin, l'ancien directeur sportif de l'OGC Nice s'est exprimé pour la première fois en détail sur l'affaire Christophe Galtier, accusé d'avoir tenu des propos discriminatoires, racistes et islamophobes durant son passage sur le banc du Gym (2021-2022).

J. Fournier - «je ne suis absolument pas à l'origine de cette fuite»

Dans un mail adressé au directeur du football d'INEOS Dave Brailsford - révélé par le journaliste Romain Molina et RMC en avril dernier - Fournier écrivait notamment que Galtier lui avait déclaré qu'il devait «tenir compte de la réalité de la ville» et que le club «ne pouvait pas avoir autant de noirs et de musulmans dans l'équipe» .

«Contrairement à ce que les gens ont pu penser, et c'est normal, je ne suis absolument pas à l'origine de cette fuite que je trouve dégueulasse dans la forme et le timing» , assure Fournier, qui confirme être l'auteur du mail et rappelle que celui-ci «a été rédigé en mai 2022, bien avant, donc, sa divulgation dans les médias» .

Fournier n'a pas supporté les reproches

L'ancien dirigeant des Aiglons donne les raisons qui l'ont poussé à écrire ce mail. «Certaines personnes au club, qui avaient eu connaissance de tout ce qu'il s'était passé, m'avaient reproché d'avoir couvert ce genre de choses, raconte-t-il. Pour le coup, j'avais été en totale opposition sur ces sujets-là (avec Christophe Galtier, ndlr) durant toute la saison. C'était donc la double peine.»

«Au final, on m'a ouvertement reproché de ne pas l'avoir dénoncé. Je ne l'ai pas supporté. Dans un cadre privé, j'ai adressé ce mail à une seule personne et relaté par écrit tout ce qu'il savait déjà. C'était une façon de me protéger et d'éviter qu'on m'accuse, à tort, d'avoir mis le mouchoir sur tout ça» , explique Fournier, qui réfute par ailleurs être «un lanceur d'alerte» , un «défenseur de cause» ou un «Malcolm X» .

Convoqué par la police judiciaire puis placé en garde à vue fin juin, Galtier sera jugé le 15 décembre prochain devant le tribunal correctionnel de Nice pour «des chefs de harcèlement moral et de discrimination en raison de l'appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée» .

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