Au moment où de nombreux observateurs critiquaient régulièrement la Fédération Française de Football de confier les rênes de l'équipe de France Espoirs à des entraîneurs jugés trop lisses, à l'image de Sylvain Ripoll, l'instance a répondu de la meilleure manière en intronisant Thierry Henry.
Un choix fort qui porte pour le moment ses fruits, avec une première victoire 4-1 contre le Danemark jeudi. Et procure surtout une immense fierté au nouveau sélectionneur.
Les Bleuets, un choix logique pour Henry
La légende d'Arsenal et du football français l'assure, il n'a pas hésité une seconde avant de dire oui à la FFF. «J'ai reçu un coup de téléphone d'un ancien collègue pour savoir si j'étais intéressé. Je vais être honnête, j'ai dit oui tout de suite. Après, il y a eu beaucoup de discussions, de meetings. Je suis Français avant tout, je suis parti en tant que joueur, puis en tant qu'entraîneur, je vis à Londres. Mais je suis Français et fier de l'être. Et je l'ai toujours été. Donc pour moi, c'était juste logique», a raconté le deuxième meilleur buteur de l'histoire des Bleus lors d'un entretien avec Téléfoot ce dimanche.
Particulièrement ambitieux, Henry avance avec un objectif clair : les Jeux olympiques 2024 à Paris. «Tu penses aux JO, c'est en France. Donc l'objectif, c'est l'or. Tout de suite, j'ai pensé à Aimé Jacquet. Il nous a donné une vision, il nous a permis de rêver en nous faisant croire qu'on pouvait gagner la Coupe du monde 1998» , s'enflamme déjà le coach des Bleuets.
Le Covid à Montréal, un déclic pour le sélectionneur
Le technicien de 46 ans arrive avec de l'ambition, mais aussi avec le désir de prouver sa valeur. Lui qui reste sur des expériences mitigées en tant qu'entraîneur principal à Monaco, puis Montréal. «La première fois que tu te fais virer, tu deviens vraiment coach. Tu apprends quelque chose, tu commences à comprendre qu'il faut déléguer. Tu ne peux pas te battre avec tout le monde et il y a des batailles que tu ne peux pas gagner. Le Covid m'a beaucoup changé, il m'a rendu humain parce qu'à un moment j'étais en mode robot. J'aime rigoler mais ça ne se voyait pas, parce que j'étais tout le temps en mode tueur», assume le champion du monde 1998.
«Quand j'étais à Montreal, il y a eu le Covid. On faisait hôtel-entraînement, hôtel-match. Je me suis dit "j'arrête parce que si je refais une année comme ça, je peux vriller." Aujourd'hui, le plus dur c'est d'avoir les joueurs dans ta main. Une fois que t'y arrives, ils se mettent minables pour toi», a terminé un Henry souriant et visiblement très heureux. Tout cela s'annonce très prometteur.
Qu'avez-vous pensé de l'entretien de Thierry Henry dans Téléfoot ? Pensez-vous que le sélectionneur puisse mener les Bleuets sur le toit du monde lors des Jeux olympiques 2024 ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...