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le 11/10/2023 à 09h00

OM : Marcelino règle ses comptes !

OM : Marcelino règle ses comptes !
Marcelino est revenu sur son expérience ratée à Marseille.
Trois semaines après son départ, Marcelino est revenu sur sa courte aventure à l'Olympique de Marseille. En colère, l'entraîneur espagnol estime que le club phocéen a encore beaucoup à apprendre pour devenir une grande institution.

Marcelino est un homme en colère. Choisi par Pablo Longoria pour succéder à Igor Tudor, l'entraîneur espagnol a démissionné de son poste à l'Olympique de Marseille après seulement deux mois.

Une décision qui a suivi la réunion houleuse entre les leaders des groupes de supporters et les dirigeants du club phocéen, il y a trois semaines. Un événement qui a marqué le principal intéressé.

L'OM, pas un grand club pour Marcelino

«Très en colère, déçu et triste. Nous avions mis tout notre enthousiasme pour développer un projet super attractif, dans un grand club. En tout cas, on pensait que c'était un grand club dans tous les sens du terme, mais ces événements déplorables démontrent que ce n'est pas un club aussi grand que ce qu'il voudrait être. Certains supporters radicaux qui veulent influer en permanence sur les événements l'empêchent d'être un grand club» , a fait savoir le manager ibérique dans un entretien accordé à L'Equipe.

Pour l'homme de 58 ans, la formation sudiste fonce dans le mur dans l'état actuel des choses. «Mon expérience très courte me fait penser que c'est un club où créer un projet est absolument impossible. Parce qu'un club aussi grand ne peut pas être manipulé par quelques-uns. Les clubs sérieux sont dirigés par le haut, et chaque problème, chaque situation est gérée et sanctionnée si besoin. Les supporters sont des supporters, ils transmettent de la passion et ils sont nécessaires» , a poursuivi l'ancien coach de Valence et Villarreal.

Marcelino – «je n'avais jamais vu cela de ma vie»

Pour Marcelino, cette situation n'a pas lieu d'être. «J'ai fait vingt ans comme entraîneur, et presque vingt ans comme joueur professionnel auparavant, et je n'avais jamais vu cela de ma vie. Et je pense que je ne le verrai plus. En tout cas je l'espère vraiment. C'est une façon de procéder qui est très loin de ce que doit être la réalité, en 2023, dans un pays civilisé. Le football c'est de la passion, d'accord, mais il y a des limites» , a ruminé le tacticien qui a fait les beaux jours de l'Athletic avant de rallier Marseille.

Il a surtout l'impression d'un énorme gâchis. «Vivre les matchs à domicile au Vélodrome, c'est magique, vraiment, c'est différent de tout ce que j'ai vécu. Donc les supporters encouragent, les dirigeants travaillent et, à la fin de la saison, on fait les comptes. Mais pas après deux mois. Cela semble vouloir dire que tout a été orchestré bien en amont. Les clubs doivent évoluer, pas régresser. Et l'OM, comme le montrent les résultats depuis un bout de temps, est un club qui, au lieu d'évoluer, régresse» , a tonné Marcelino.

Le seul regret de Marcelino

L'Asturien a tout de même un regret : celui de ne pas avoir réussi à mettre en place ce pour quoi il a été amené par Longoria. «Normalement cela ne se produit pas dans le foot, et heureusement. Ce n'était pas un problème de résultats, simplement le problème de certains qui utilisent la peur comme manière de faire. Ce n'est pas possible de faire un bilan après cinq matchs de Ligue 1 et deux de tour préliminaire (de Ligue des champions), avec une telle transformation de l'équipe, et aussi avec la date d'arrivée des recrues» , a-t-il plaidé.

Pour lui, il aurait fallu attendre encore plusieurs semaines pour trouver un équilibre avec un effectif tout neuf. «Je n'ai pas travaillé plus de trois entraînements avec l'équipe au complet. La fin du mercato a été agitée. (Joaquin) Correa est arrivé le 26, (Michael) Murillo et (Bamo) Meïté le 31. Ensuite, il y a eu la trêve internationale avec neuf joueurs concernés. Je n'ai même pas eu le temps de travailler une semaine complète avec tout l'effectif. En vingt ans de carrière, cela ne m'était jamais arrivé» , s'est-il défendu.

Une piqûre de rappel pour finir...

Il estime d'ailleurs qu'il avait les épaules pour mener à bien sa mission. «Je ne dépends pas de la critique, je l'accepte mais elle ne me dérange pas. Chacun pense ce qu'il veut. J'ai été entraîneur pendant vingt ans et j'ai gagné deux titres ces dernières saisons (la Coupe d'Espagne en 2019 avec Valence et la Supercoupe d'Espagne en 2021 avec Bilbao), et pas dans des grands clubs. L'OM, pendant ce temps, a gagné zéro titre. Je pense que j'avais l'expérience et les capacités pour diriger l'OM» , a rappelé Marcelino, qui s'est montré pessimiste pour la suite.

«Je vais mieux qu'il y a trois semaines, mais moi comme mon staff sommes encore en colère, parce qu'on ne nous a pas laissés travailler. C'était une situation irréelle et étouffante. Ces supporters radicaux ont une telle influence, et je suis convaincu que la majorité des supporters pense différemment, qu'elle est même complètement opposée à cette manière d'agir. Mais c'est quelque chose qu'on a laissé faire pendant des années. Et c'est difficile de l'éradiquer, aujourd'hui. Je ne sais pas si tout est fait pour» , a terminé l'homme aux 7 matchs sur le banc de l'OM. Une sortie qui va faire du bruit.

Que pensez-vous des propos de Marcelino ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …

Par Youcef Touaitia, le 11/10/2023 à 09h00

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