La nationalité du joueur a-t-elle un impact sur un éventuel transfert ? A priori, oui. Il suffit de constater le prix des joueurs anglais, français ou encore brésiliens, qui jouissent d'une cote très élevée sur le marché.
Le dernier exemple en date ? Tino Livramento, parfait inconnu pour le grand public, transféré pour 40 millions d'euros de Southampton à Newcastle après une saison quasiment blanche en raison d'une grave blessure. Une anomalie, diront certains. Une normalité, diront d'autres.
Le latéral le plus décisif depuis 8 ans
En parlant de latéral, il y en a un qui fait fureur en Allemagne : Alejandro Grimaldo. L'Espagnol est bien plus connu que son homologue britannique et pourtant, il ne jouit pas d'une popularité proportionnellement aussi grande que son talent. Son passage à Benfica aurait pourtant dû lui ouvrir les portes d'un club plus huppé que le Bayer Leverkusen : en huit saisons, il a marqué 27 buts et délivré 66 offrandes en 303 matchs en faveur de la formation portugaise. C'est simple, aucun latéral n'a été aussi décisif durant cette période dans le monde du football.
Pourtant libre de rejoindre l'équipe de son choix, le joueur formé au FC Barcelone a été séduit par la perspective de jouer en Allemagne sous les ordres de l'entraîneur en vogue sur le Vieux Continent, à savoir Xabi Alonso. «Il a été le facteur principal qui a fait pencher la balance. Je voulais être entraîné par lui, je voulais être un élément important de ce club et j'ai la sensation que ce club a été celui qui a eu le plus confiance en moi (...) J'ai pris une décision importante et je pense que celle-ci a été la bonne» , expliquait récemment le natif de Valence pour le site Flashscore.
Depuis son arrivée à Leverkusen, Grimaldo cartonne et poursuit sur son rythme infernal : 3 buts et 5 passes décisives en 11 matchs. Seul un joueur fait mieux en Europe. Qui ? Son alter-égo à droite, Jérémie Frimpong, qui cumule 5 buts et 4 passes décisives. Il a notamment marqué le but de la victoire à Wolfsbourg (1-2) et un somptueux coup franc face au Bayern Munich (2-2). «Si nous continuons d'obtenir des coups francs aux abords de la surface, Grimaldo va marquer au moins 10 buts cette saison» , s'est d'ailleurs enthousiasmé son nouveau partenaire, Jonas Hoffman.
Aucune sélection avec la Roja
Des performances régulières, un style de jeu offensif, un comportement irréprochable mais toujours pas d'appel en équipe nationale à 28 ans. Le dernier match de Grimaldo avec son pays ? En 2016, avec les Espoirs. Depuis, aucun contact, aucune nouvelle. Ni Luis Enrique, ni Julen Lopetegui, ni Robert Moreno, ni Luis De la Fuente, n'a décidé de miser sur lui. Comme s'il n'existait pas. Comme si ses prestations loin de son pays natal n'avaient aucun écho. Une énigme que Xabi Alonso espère absolument résoudre dans les mois à venir.
«Je n'ai aucune explication sur l'absence de convocation avec la sélection. Une chose est certaine, il a mon soutien total dans ce défi» , a lancé le jeune manager, début octobre, dont le discours n'a finalement pas eu d'écho auprès du sélectionneur actuel de la Roja. «Alejandro mérite totalement d'avoir sa chance. S'il poursuit sur sa lancée, il sera rapidement en équipe nationale, c'est une certitude. J'espère sincèrement qu'il aura cette chance» , a martelé le champion du monde 2010, accessoirement huitième joueur le plus capé de l'équipe nationale espagnole.
Quant à Grimaldo, il attend sagement son heure. «Ça fait déjà plusieurs années que je réalise de bonnes performances. J'ai eu un niveau très élevé ces dernières saisons au Portugal et cet appel, que j'attends, n'est toujours pas arrivé. C'est pourquoi j'ai aussi pris la décision de faire ce changement, pour démontrer que mon niveau peut être le même dans un autre championnat, pour pourquoi pas enfin être convoqué avec l'Espagne» , a soufflé le principal intéressé. Avec pour objectif l'Euro 2024 dans son nouveau pays d'adoption ?
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