

Lionel Messi et ses coéquipiers en reprendraient bien une tranche. Championne olympique en titre, l'Argentine entend absolument conserver son bien, ce qu'aucune équipe n'a réussi à faire depuis la Hongrie, qui effectua un doublé en 1964 et 1968. Demain samedi, à 12 heures (6 heures du matin, heure française), la sélection albiceleste affrontera les Super Eagles du Nigeria. Avec chez les Sud-Américains un état d'esprit revanchard qui devrait décupler leur motivation : en 1996, lors des Jeux d'Atlanta, le Nigeria avait remporté l'or olympique en battant en finale… l'Argentine (3-2).
Un Messi de gala
Avec cinq victoires en cinq matches, l'Argentine a montré qu'elle avait les moyens de ses ambitions. Emmenés par un Messi de gala, les Argentins ont marqué les esprits en écartant le Brésil en demi-finales (3-0). Mais l'adversaire nigérian n'aura rien d'un faire-valoir. Mardi, en demi-finales, les Super Eagles ont dominé dans tous les secteurs des Belges émoussés (4-1). Une qualification aisée pour la sélection africaine, qui n'eut pas à puiser dans leurs réserves. «L'équipe qui va gagner notre demi-finale aura de grandes chances de remporter la médaille d'or car les Sud-Américains vont laisser beaucoup d'énergie dans leur bataille» , confiait l'entraîneur Samson Siasia au quotidien belge la Dernière Heure avant d'affronter les Diablotins.
Champion de France avec Nantes en 1995, le sélectionneur nigérian, champion d'Afrique juniors et finaliste du Mondial des moins de 20 ans en 2005 avec cette génération, possède de beaux atouts. Les Argentins en sont bien conscients. «Ogbuque (Hoffenheim), Obinna (Chievo), Anichebe (Everton), tous sont de bons joueurs, avertit le capitaine Juan Roman Riquelme. Il va falloir maîtriser le ballon face à une équipe qui voudra imposer sa puissance et sa vitesse.» Avec de jeunes joueurs déjà rompus aux championnats européens, dont la France avec notamment le Niçois Apam, le Nigeria forme une équipe cohérente menée par le capitaine Obinna et l'ancien attaquant lillois (aujourd'hui au Lokomotiv Moscou) Peter Odemwingie. Ils vendront chèrement leur peau.