Rennes : la marche était trop haute...

Le Stade Rennais rêvait d'un exploit en Italie, la réalité a été totalement différente... Malgré la présence à San Siro de près de 9 000 de ses supporters et des discours ambitieux en avant-match, le club breton n'a pas fait le poids face à l'AC Milan (0-3) jeudi lors du 16e de finale aller de la Ligue Europa.

La logique a été respectée et les Rouge et Noir n'ont pas réussi à contenir les assauts de l'équipe de Ruben Loftus-Cheek, auteur d'un doublé, et Rafael Leao, à la conclusion d'une action de classe sur le troisième but.

Milan était trop fort

Globalement dominé dans la conservation du ballon, Rennes s'est surtout montré bien moins dangereux que son adversaire. Hormis une tentative à côté de Benjamin Bourigeaud en première période, ou des frappes de Désiré Doué, Baptiste Santamaria et Amine Gouiri, facilement repoussées par Mike Maignan, l'actuel 7e de Ligue 1 s'est montré timide. Pendant que les Milanais, eux, multipliaient les offensives sur la cage de Steve Mandanda dès le coup d'envoi.

L'entraîneur du SRFC Julien Stéphan n'a d'ailleurs pas cherché la moindre excuse : l'adversaire était tout bonnement supérieur. «On avait beaucoup d'espoir à la pause, mais les deux buts concédés rapidement nous ont fait mal. Très mal. Après, ça a été plus difficile. On n'a pas abandonné, on a tenté de revenir, mais on est tombés sur plus fort. Sur une équipe avec une énorme dimension athlétique, avec beaucoup de puissance et de vitesse. Ils ont de très bons joueurs de foot en face. Et à l'arrivée, le score est lourd. C'est dommage», a regretté l'ancien coach de Strasbourg au micro de RMC Sport. «Ce sont des joueurs de qualités. On est frustré, ne serait-ce que de ne pas avoir réussi à réduire l'écart», a ajouté de son côté Bourigeaud.

La Gazzetta dello Sport se moque des Rennais

A moins d'un miracle, Stéphan parlait d'un scénario «compromis», les Rennais auront du mal à renverser la vapeur face à un adversaire d'une telle qualité jeudi prochain au Roazhon Park. Mais le club français a tout intérêt à montrer un autre visage, pour répondre notamment au journal italien La Gazzetta dello Sport, qui ne l'épargne pas ce vendredi. «Rennes crée peu, n'a pas de personnalité. Tout au plus, ils sont bien organisés», résume le quotidien, qui s'acharne notamment sur l'attaquant Arnaud Kalimuendo. «Joli costume de fantôme pour le carnaval : il est présenté comme menace numéro 1, il dit qu'il aime Inzaghi, mais il ne tire jamais et ne joue jamais avec la ligne de hors-jeu.»

Au final, le journal n'épargne que deux joueurs rennais : Désiré Doué et Amine Gouiri. «Doué, San Siro à 18 ans ne lui fait pas peur. Il percute, il dribble. Il fait beaucoup d'erreurs mais il essaie. (...) Gouiri, le talent a toujours été avec lui. Il est plus dangereux en dix minutes que ses coéquipiers en soixante-dix. Le seul à donner le moindre frisson à Maignan», a jugé le média transalpin. Même si la qualification semble difficile à aller chercher, Rennes devra se montrer bien plus offensif et séduisant, à l'occasion d'une grande soirée européenne, lors de la manche retour.

Qu'avez-vous pensé du match de Rennes à Milan jeudi ? Les Italiens étaient-ils trop forts, ou bien le club breton n'a pas joué à son meilleur niveau ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...