Si la famille Turpin avait prévu des vacances à Nice cet été, il faudra sans doute annuler. L'arbitre de Ligue 1 s'y est fait des milliers d'ennemis depuis vendredi soir.
On peut dire que l'officiel a influencé le résultat du match entre l'Olympique Lyonnais et le Gym (1-0), avec deux penaltys oubliés.
Des erreurs manifestes non signalées
Pour un coude en avant sur le visage d'Evann Guessand, le défenseur central des Gones Duje Caleta-Car aurait dû être sanctionné. Tout comme son coéquipier Nicolas Tagliafico, qui a bénéficié de la faute malgré son tirage de maillot sur Jordan Lotomba.
De quoi provoquer la colère des Niçois, à commencer par leur président Jean-Pierre Rivère. Le dirigeant, qui n'a pas oublié que Clément Turpin, à la VAR pour le derby face à Monaco (2-3) dimanche dernier, avait été à l'origine de l'exclusion de Dante, a sévèrement critiqué celui que l'on considère comme le meilleur arbitre français. «Il faut que Monsieur Turpin se remette en question» , a lâché le patron du Gym, recalé par l'officiel pendant qu'il lui réclamait des explications après le coup de sifflet final.
Rivère attaque l'intouchable Turpin
«C'est une personne arrogante, a poursuivi Rivère au micro de Prime Video. Il est intouchable mais là, ça s'accumule. (...) Monsieur Turpin est peut-être notre meilleur arbitre et peut-être qu'on n'ose pas contester ses décisions mais la VAR est là pour ça. (...) Quand vous voyez que vous ne pouvez pas parler à un arbitre en fin de match, c'est grave. On est des acteurs du jeu, on a le droit de parler, de s'expliquer. J'aimerais bien qu'il vienne nous expliquer ce qu'il s'est passé ce soir. On a rien dit sur le match de Monaco, ce soir on se fait plomber.»
Invité à réagir, l'arbitre international a refusé la sollicitation du diffuseur. Ce sont donc les Aiglons qui ont continué à s'exprimer. Pendant que le community manager du club reprenait une ancienne Une du journal L'Equipe avec le titre «Nice volé à Lyon» , les critiques fusaient dans la soirée.
Todibo et Farioli se sont retenus
Le gardien Marcin Bulka, qui a également regretté les trois petites minutes de temps additionnel, a parlé d'un véritable «scandale» . Plus mesuré, le défenseur central Jean-Clair Todibo a mis une quinzaine de secondes avant de répondre à la première question. Puis l'international tricolore, relancé, a fini par avouer sa frustration. «Je pense qu'on aurait pu gratter un ou deux penalties» , a estimé le Guyanais, tout en reconnaissant que Nice, privé de victoires depuis 3 matchs en L1, aurait dû plier la rencontre avant ces deux situations.
C'est aussi l'avis de son coach Francesco Farioli. Fidèle à lui-même, l'Italien s'est caché derrière la sortie de son président et a refusé de critiquer l'arbitrage. «Mais ça ne veut pas dire qu'on est prêts à tout accepter» , a glissé le technicien sans prendre le risque de recevoir une sanction, alors que son supérieur ne devrait pas y échapper.
Nice a aussi réagi sur le réseau social X
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