Arsenal : Ødegaard, le football n'est pas mort

La Norvège ne participera pas à l'Euro. Une déception pour de nombreux observateurs et fans de football, qui ne verront pas Erling Haaland faire trembler les filets en Allemagne.

Un tournoi que ne disputera pas non plus son capitaine, Martin Ødegaard, souvent oublié lorsqu'il est question de la formation scandinave.

Une action de génie

Dans l'ombre de son partenaire offensif en sélection, le meneur de jeu passé par le Real Madrid est pourtant un des meilleurs footballeurs de la planète dans son registre. Son étiquette de diva qui lui a longtemps collé à la peau ? De l'histoire ancienne. Aujourd'hui, le Nordique est un joueur accompli et déjà mûr à seulement 25 ans, lui qui porte le brassard avec son pays et avec Arsenal. Un rôle qui lui va à merveille chez les Gunners, pour qui il enchaîne les prestations de grande classe depuis son arrivée en 2021.

Sa dernière, face au FC Porto (1-0, 4-2 tab), mardi, est un modèle du genre. Après une première manche moyenne, Ødegaard a enfilé son costume de sauveur en débloquant la partie d'une passe dans l'intervalle géniale pour Leandro Trossard, auteur de l'unique but de la partie. Au-delà de sa passe décisive magnifique, c'est la gestion du temps et de l'espace sur cette séquence qui a montré tout le génie du joueur, encore au pressing durant la prolongation et le premier à avoir montré la voie lors de la séance des tirs au but.

L'heure de la maturité

Dans un football où les joueurs rapides et physiques ont pris les commandes, Ødegaard fait office d'OVNI. Rare milieu offensif que l'on peut qualifier de «10 à l'ancienne» , le métronome du club anglais bénéficie de la confiance absolue de Mikel Arteta pour organiser le jeu de son équipe, que ce soit derrière l'attaquant ou dans une position de relayeur afin d'avoir plus de temps pour échapper au pressing adverse. Dans un cas comme dans l'autre, le joueur passé par la Real Sociedad, 9 buts et 8 passes décisives cette saison, assure le spectacle.

«J'ai toujours été confiant sur le fait que je jouerais des matchs importants en Ligue des Champions, même si dans le football les choses ne se passent pas toujours comme on l'espère» , confiait le maestro londonien avant le match contre Porto au sujet de son histoire douloureuse avec le Real. «Quand j'étais au Real Madrid, le plan n'était pas de partir en prêt. Mais le football et la vie sont comme ça.» Une faiblesse devenue une force pour celui qui rêve de ramener Arsenal sur le toit de l'Angleterre et de l'Europe. Avec style avant tout.

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