Lyon : Lacazette, monsieur OL
Il y a un an, presque jour pour jour, tels étaient les mots d'Alexandre Lacazette. «C'est très compliqué pour nous ce soir. On n'a pas su se mettre en situation pour avoir des occasions. Peut-être une à la fin, mais c'est tout. C'est dommage car on avait de grandes espérances et on rêvait d'aller au Stade de France... Mais vu le match de ce soir, on ne mérite pas.»
L'OL pouvait sauver sa saison galère en se qualifiant pour la finale de la Coupe de France, mais venait de subir la loi du FC Nantes (0-1), alors qu'un dernier carré assez ouvert, avec Toulouse et Annecy, lui offrait la possibilité de redorer son palmarès pour la première fois en onze ans.
Alexandre le très grand
Mardi soir, après avoir battu Valenciennes (3-0) à ce même stade de la compétition, Lacazette a savouré ce sentiment de rachat. «Je suis content parce qu'on mérite, c'était dur cette année. La saison dernière, c'était un vrai regret. Je me sentais responsable aussi», rappelait l'ancien buteur d'Arsenal au micro de beIN Sports, seul rescapé du dernier sacre lyonnais, obtenu aux dépens de Montpellier lors du Trophée des Champions 2012. Mais rien n'est encore gagné pour les troupes du Général, qui devront se défaire d'un gros morceau, à savoir le Paris Saint-Germain ou le Stade Rennais, le 25 mai prochain, pour espérer mettre la main sur un premier trophée en douze ans.
Grand artisan de la qualification lyonnaise, grâce à un doublé décisif inscrit après le repos, Lacazette a pourtant vu le scénario de Nantes se réitérer lorsque les Nordistes ont ouvert le score sur leur première incursion, avant que Stéphanie Frappart ne refuse le but après vérification de la vidéo. Ensuite, il y a fort à parier que le Guadeloupéen aurait imaginé l'arbitre se déjuger lorsqu'après la pause, alors que la partie était toujours verrouillée, elle est retournée vers l'écran pour constater si elle avait eu raison de siffler un penalty en sa faveur. Contre toute attente, l'officielle n'a pas changé sa décision, même si la faute semblait légère, et Lacazette en a profité pour prendre ses responsabilités et libérer Lyon au pied du Virage Nord.
Di Nallo dans le viseur
Plus que quiconque, Lacazette incarne l'âme de l'OL, et sa joie exubérante, après avoir transformé son penalty pour ouvrir le score, témoignait assez largement de la quantité d'émotions qu'a envahi le Gone pur sang. «Il y a beaucoup de joie et de fierté. Je n'ai pas envie de dire que j'ai emmené l'équipe en finale parce que c'est une victoire collective. C'est un travail de tout le monde depuis plusieurs semaines. On vient de très loin, on était dans une situation compliquée, et jouer avec ce public dans ce stade, c'est magique. On rêve depuis tout petit de ces moments, et le réaliser au moins une fois dans ma vie, il n'y a rien de plus beau», s'émouvait le numéro 10 rhodanien après le match.
Avec ses 16 buts toutes compétitions confondues, Lacazette est évidemment indispensable à l'OL, puisque derrière lui, le défenseur central Jake O'Brien (4 buts) est le meilleur réalisateur du club cette saison. Si la réussite de son retour ne fait absolument aucun débat (47 buts et 7 passes décisives en 66 matchs), se posera alors, bien assez tôt, la question de son futur : l'international français est en fin de contrat en juin 2025. À Lyon, personne ne veut le voir s'en aller. Et lui ? L'attaquant de 32 ans doit avoir ce chiffre en tête : avec ses 176 buts, il grappille peu à peu son retard sur les 222 réalisations de Fleury Di Nallo, le meilleur buteur de l'histoire du club.
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