Lyon : son statut de pépite, l'image qu'il renvoie, le foot actuel... Cherki vide son sac
Lancé en professionnel à seulement 16 ans, le milieu offensif de l'Olympique Lyonnais Rayan Cherki, 20 ans désormais, n'a pas encore pleinement décollé.
Souvent critiqué pour ne pas rendre de copies à la hauteur d'un talent indéniable et d'une qualité technique nettement supérieure à la moyenne, parfois agaçant pour les observateurs, le meneur de jeu a confié avoir un entourage qui lui rappelle… qu'il n'a encore rien fait.
Un entourage important pour l'équilibre
Ainsi, dans un entretien accordé au magazine So Foot, l'international Espoirs explique le rôle de son père dans la gestion de son ego. «Mon père est assez dur avec moi pour me rappeler qu'il y a toujours mieux que ce que je fais. Ma famille m'a toujours dit : "t'es rien mon coco, alors redescends." Ça aide à garder les pieds sur terre. Donc pépite, pas pépite... Je ne faisais pas vraiment attention à ce qu'on disait de moi», a expliqué Cherki.
Et malgré l'idée reçue que certains peuvent avoir, celle d'un joueur qui vit en dilettante, le numéro 18 de l'OL assure être un type tout à fait différent : «Dans la famille, on a toujours été des bosseurs, on ne s'est jamais reposés sur nos lauriers. Je suis toujours le premier aux entraînements, je demande toujours du rab. J'ai pris un peu de retard à ce niveau-là en arrivant très jeune en équipe première, donc j'essaye de le rattraper. J'ai la nutritionniste en plus du chef. On fait des sessions vidéo sur l'ordi de mon conseiller. Je m'entends bien avec les préparateurs physiques du club, donc je double les séances. Je fais de la muscu et du travail de finition en plus. Des choses que les gens ne voient pas. Je fais aussi de la boxe, tout seul. Ça me permet de relâcher tout ce que j'ai dans mon corps, ma tête, mon coeur», a livré le talent des Gones.
Admirateur du foot d'antan
D'autre part, Cherki a beau n'être qu'un jeune de 20 ans, il a grandi sans l'assistance vidéo à l'arbitrage, sans les idées loufoques de Super Ligue, sans tout ce qui vise à moderniser le football. Et c'était mieux comme ça, selon lui. «Moi, il me fait flipper ce foot. Quand on voit la Super Ligue ou la VAR... Je n'ai pas grandi avec ça. Moi, j'aimais bien le foot avec des hors-jeu non sifflés, avec des erreurs et des grains de folie. Je resterai toujours à l'ancienne, et j'ai toujours envie de revenir au football que j'ai kiffé», a assuré le Rhodanien.
Enfin, le milieu offensif lyonnais a ouvert les portes de ses propres coulisses et révélé que la pression qu'il subit le pousse, parfois, à craquer totalement. «On ne se rend pas compte… Après les matchs, les joueurs ne peuvent pas dormir. À chaque fin de saison, c'était pareil, hormis la dernière à cause de l'Euro Espoirs : je rentrais chez moi, je m'asseyais avec ma mère, et je pleurais. Parce qu'il fallait que toute la pression et la charge émotionnelle de l'année s'en aillent», a confié celui qui a pris l'habitude de noter dans un carnet ce qui lui «passe par l'esprit», pour se détendre. Les mémoires de Rayan Cherki bientôt disponibles en librairie ?
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