Arsenal : la peur du vide...

Il y a encore une semaine, Arsenal rêvait grand. Alors leader au classement de la Premier League, devant Manchester City et Liverpool, et dans une posture convenable en Ligue des Champions après un nul concédé contre le Bayern Munich (2-2) lors du quart de finale aller, le club londonien nourrissait logiquement de grandes ambitions.

Problème, les Gunners ont depuis enchaîné deux défaites, au pire des moments.

Deux défaites lourdes de sens...

D'abord contre Aston Villa (0-2) en Premier League dimanche, un revers qui a fait glisser l'équipe de Mikel Arteta à la 2e place. Puis face au Bayern Munich (0-1) mercredi lors de la manche retour en C1. Éliminé de la compétition, et maintenant plus maître de son destin en championnat, Arsenal pourrait connaître une fin d'exercice déchirante. Car dépassé par City en championnat, les Canonniers doivent maintenant espérer un faux pas de leur rival, qui dispose d'un calendrier favorable (Brighton, Nottingham, Wolverhampton, Fulham, Tottenham et West Ham) lors des six dernières journées, tout en réalisant un sans-faute malgré des chocs contre les Spurs, Chelsea et Manchester United.

Et la redescente, après de fortes émotions, s'annonce difficile à digérer malgré l'absence de temps à perdre sur ce sprint final. «Un vestiaire vraiment vidé. Nous sommes tous déçus. Je ne trouve pas les bons mots pour mes gars, a résumé Arteta. C'est le moment de rester aux côtés des joueurs et de les soutenir car ce sont eux qui nous ont accompagnés dans ce voyage.» De son côté, le milieu de terrain Declan Rice compte vite rebondir. «J'ai mal. Nous sommes vidés mais on reste un groupe jeune. Nous devons rester debout. On va affronter les Wolves, il faudra montrer une belle réaction», a clamé l'Anglais en zone mixte.

... mais des certitudes pour l'avenir

Une fois la déception de l'élimination passée, Arsenal pourra en tout cas se rassurer : les Gunners n'ont pas démérité en ne refusant jamais le jeu. Et cela, Arteta en a conscience. Plus que la défaite, ses joueurs vont apprendre de cet échec. «C'est douloureux, mais on doit apprendre de cet affrontement. Les joueurs ont donné leur meilleur, on n'a pas eu ce moment magique dont on a besoin dans la compétition. On n'a pas été dans cette position depuis 14 ans, on n'a pas joué la Ligue des Champions depuis 7 ans. Il y a une raison à cela. Ce match va nous rendre plus fort», a rappelé le technicien espagnol.

Dans le même temps, le coach du Bayern Thomas Tuchel s'est montré particulièrement élogieux avec les Canonniers. «Si vous regardez les matchs d'Arsenal au cours des deux dernières saisons, c'est une cohérence de football offensif, une régularité pour marquer des buts, ne pas encaisser de buts, c'est amusant à regarder, chaque match est instructif, si fluide et impressionnant et en même temps ils gagnent. Donc pour moi, c'est une équipe d'élite», a lancé l'Allemand. Avec une moyenne d'âge inférieure à 25 ans, l'actuel 2e de la PL paye sans doute encore un manque d'expérience. Néanmoins, si les titres leur échappent encore cette année - Arsenal a tout de même remporté le Community Shield contre City (1-1, 4-1 t.a.b.) en août dernier -, les Londoniens sont bien de retour dans la cour des grands.

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