PSG : Luis Enrique, génie sans lumière ?
Tombé de haut face au Borussia Dortmund (0-1, 0-1) en demi-finales de la Ligue des Champions, le Paris Saint-Germain n'a trouvé ni la solution, ni la fougue nécessaire, en 180 minutes, pour rejoindre Wembley le 1er juin prochain, théâtre de la 69e finale de l'épreuve.
Derrière cette déception, se cache le coaching de Luis Enrique. Daniel Riolo, journaliste à RMC, s'en est pris de manière virulente à l'entraîneur, qu'il juge surévalué car doté du «label Guardiola» .
Des idées sans génie
Ce que reproche Riolo en premier lieu, c'est cette constante chez Luis Enrique : toujours tout changer, ne jamais miser sur la stabilité. Changements de compositions récurrentes, changements de postes aussi, à l'image d'un Ousmane Dembélé qu'on a souvent vu dans l'axe en deuxième partie de saison, et qui a regagné son aile droite contre Dortmund. Et surtout, changement de statut pour sa superstar Kylian Mbappé. «Traiter tous les joueurs de façon égale et donc mettre la star Mbappé à sa botte, voilà ce qui constituait la panoplie du génie. Avec Luis Enrique, c'était le magasin GIFI à tous les coins de rue. Des idées de génie à la pelle. (...) Sans préparation physique, Mbappé a livré une saison terne. Toute l'année Mbappé a semblé hors de forme se cachant derrière ses buts. Le soir de l'épisode grotesque du match à Monaco, sa saison a pris fin», a jugé Riolo dans un édito ce mercredi.
Au contraire, le journaliste a souligné le plan de jeu simple et efficace mis en place par le coach de Dortmund, Edin Terzic. «Le génie qui est sur le banc, il n'a pas trouvé la solution. Alors qu'on n'arrêtait pas de me dire que la solution allait venir du collectif. (...) Tactiquement il y a quoi ? Il n'y a pas de génie. C'est un entraîneur banal. Terzic lui a donné une leçon en deux matchs. (...) Il a mis en place une tactique assez simple et il s'en est très bien sorti», a-t-il insisté.
Trop d'orgueil ?
Au sortir de l'élimination, l'Espagnol n'a pas cherché mille excuses et a pourtant souligné sa part de responsabilité dans cet échec. «C'est très important pour moi, l'unique responsable de cette défaite et de cette élimination est l'entraîneur, qui a pris les décisions. Je prends mes responsabilités sur les deux matchs», a martelé Luis Enrique, lequel, paradoxalement, s'est estimé «très satisfait des deux matchs. Ils ont fait ce que j'avais demandé. J'ai adoré l'esprit de mon équipe. On ne peut pas reprocher à cette équipe d'avoir une foi inébranlable. (...) Je suis très fier de mon équipe», a-t-il aussi assuré.
Est-ce se voiler la face que d'analyser deux matchs insipides de cette manière ? Riolo voit, lui, la nouvelle expression d'un personnage qu'il juge orgueilleux. «Il fallait vraiment débarquer de la Lune et n'avoir aucune culture foot pour ne pas savoir que l'homme qui arrivait était avant tout un coach prétentieux, méprisant et totalement égocentrique. Aucun club ne le voulait, mais Paris l'a engagé avec le label génie», a déploré l'éditorialiste. Et Paris l'a engagé jusqu'en juin 2025, mais l'aventure pourrait continuer au-delà, puisqu'une prolongation de l'Espagnol est dans les tuyaux en interne.
Luis Enrique est-il le premier responsable de la débâcle du Paris Saint-Germain ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...