

Il est des victoires qui ne souffrent aucune contestation possible. Celle de Lyon contre Nice (3-2) samedi soir à Gerland n'en fait pas partie. Les Aiglons sont repartis dans leurs confins avec un sentiment d'inachevé, d'injustice. «On a été, je ne vais pas dire volé car ce serait un grand mot, mais abusé. Il y en a assez, on a fait des efforts cet été au niveau de la Ligue pour améliorer l'arbitrage, mais je constate qu'il est toujours catastrophique. Le résultat est acquis, mais il faudra peut-être aller au civil pour faire avancer les choses» , a vilipendé le président niçois Maurice Cohen après le match, quand dans le même temps l'entraîneur Frédéric Antonetti a préféré se taire pour ne pas tomber sous le coup de la loi.
J.-M. Aulas – «cela prêtera à confusion»
Une fois n'est pas coutume, Jean-Michel Aulas a tenté de calmer le jeu après le match, estimant que l'arbitre Jean-Charles Cailleux avait fait son devoir. «Cela s'est peut-être joué sur des actions que certains décriront comme litigieuses mais nous avons eu un nombre d'occasions très supérieur aux Niçois. Sur le deuxième coup franc de Juninho, l'arbitre de champ à bien expliqué sa décision et considère que Fred Piquionne ne fait pas action de jeu. Puis sur le penalty, le joueur Niçois effleure le ballon de la main. Cela prêtera surement à confusion, il y aura de la part des Niçois un certain nombre de réclamations orales…»
Tout juste, et ils ne sont pas les seuls. La presse dans son ensemble estime ce dimanche matin que les Niçois peuvent nourrir de sérieux regrets et en vouloir à l'arbitrage. «Nice volé à Lyon» titre L'Equipe sans retenu. «Les Niçois écoeurés» , estime France Football. «Lyon revient de très loin» selon Eurosport. Si Le Progrès ne se mouille pas en évoquant «une succession d'évènements qui a permis à l'OL d'arracher une victoire rocambolesque» , Nice Matin tranche dans le vif en titrant sur «l'injuste défaite» . Au-delà des mots et des polémiques, reste le plan comptable. Ce matin, Nice aurait pu être en tête du championnat de France à la place de Lyon.