15 minutes de folie sourient à l'Italie ! - Débrief et NOTES des joueurs (Italie 2-1 Albanie)
Pas de faux pas pour le tenant du titre. Surprise d'entrée de jeu par un but ultra précoce de Nedim Bajrami, l'Italie a rapidement réagi et dominé l'Albanie (2-1), grâce à Alessandro Bastoni et Nicolo Barella, à l'occasion de cette rencontre du groupe B de l'Euro 2024.
Les Italiens s'emparent de la 2e place, derrière l'Espagne, tombeuse de la Croatie (3-0) plus tôt dans la soirée. Les Albanais, eux, pointent à la 3e place.
Bajrami précoce, l'Italie réagit
Un début de rencontre incroyable ! Après seulement 23 secondes, Dimarco commettait une énorme erreur sur une touche en rendant le ballon à Bajrami. Le milieu offensif albanais enflammait le stade avec un tir surpuissant dans la lucarne de Donnarumma (0-1, 1e) ! Le but le plus rapide de l'histoire de l'Euro ! Cependant, l'Italie ne s'est pas laissée abattre. Avec cette volonté de réagir immédiatement, les Transalpins ont pris d'assaut la cage albanaise et ont égalisé grâce à une tête de Bastoni sur un caviar de Pellegrini (1-1, 11e).
Le rouleau compresseur déclenché, l'Italie asphyxiait littéralement l'Albanie, incapable de sortir de son camp, et trop peu agressive pour récupérer le ballon. C'est donc logiquement que Barella donnait l'avantage à la Nazionale, d'une belle reprise du cou du pied, après un dégagement raté d'Asani (2-1, 16e). Et malgré un rythme un peu plus calme par la suite, les joueurs de Spalletti ont continué de se procurer des occasions, à l'image du piqué de Frattesi dévié par Strakosha sur son poteau, et de la reprise de Scamacca à bout portant repoussée par le gardien albanais.
Les Italiens en contrôle
Un peu plus haut sur le terrain après la pause, l'Albanie posait légèrement plus de problèmes à l'Italie, mais pas au point d'inquiéter le tenant du titre, qui bénéficiait encore des meilleures situations. Comme sur une frappe enroulée de l'intenable Chiesa, tout proche d'attraper la lucarne de Strakosha.
Cependant, en maîtrise, la Squadra Azzurra ne s'est pas arrachée pour inscrire un 3e but. Malgré une énorme frayeur, matérialisée par une parade décisive de Donnarumma face à Manaj, en fin de partie, l'Italie s'est donc contentée de ce court succès qui la place à la 2e position du groupe, derrière l'Espagne, en attendant le choc de jeudi face à la Roja. L'Albanie, 3e, tentera de se relancer mercredi face à la Croatie.
La note du match : 6/10
Quoi de mieux que le but le plus rapide de l'histoire de l'Euro pour lancer ce match ? La rencontre a démarré sous les meilleurs auspices avec ce but albanais au bout de 23 secondes. Mais l'Italie s'est précipitée à l'attaque pour réagir, accumulant les situations, et renversant logiquement le score en l'espace de 5 minutes. Une fois les Transalpins devant, l'intensité a régressé. Il faut dire que l'Albanie, regroupée en bloc pas et extrêmement passive, n'y a pas forcément mis du sien. Même si elle a cru très fort à l'égalisation sur une dernière action de Manaj.
Les buts :
- Dimarco rate complètement sa touche. Bajrami hérite du ballon dans la surface devant Bastoni et assène un tir puissant, du droit, dans la lucarne de Donnarumma (0-1, 1e). Début de match tonitruant !
- Sur un corner joué à deux avec Dimarco, Pellegrini dépose un centre parfait au second poteau, où Bastoni échappe au marquage de Seferi et égalise de la tête (1-1, 11e).
- Après un tir de Scamacca contré, Asani dégage le ballon dans l'axe. Aux 18 mètres, Barella reprend d'une belle frappe du cou du pied qui trompe Strakosha sur sa droite (2-1, 16e).
Les NOTES des joueurs
Maxifoot a attribué une note (sur 10) commentée à chaque joueur.
L'homme du match : Nicolo Barella (7,5/10)
Un très bon match du milieu de terrain de l'Italie ! Au-delà de son volume de jeu, le joueur de l'Inter Milan a rayonné de par sa qualité de passes (courtes ou longues) extraordinaire. On a parlé des 101 passes réussies sur 102 du milieu allemand Toni Kroos contre l'Ecosse (5-1) ce vendredi, mais le 105/108 de Barella est aussi impressionnant ! Sa prestation est bonifiée par son joli but, une frappe du cou du pied après un dégagement raté d'Asani, qui permet à la Nazionale de s'imposer. Consistant. Remplacé à la 90+2e minute par Michael Folorunsho (non noté).
ITALIE :
Gianluigi Donnarumma (5,5) : le gardien de l'Italie n'a quasiment pas eu de travail à effectuer. Le portier s'incline sur la frappe puissante de Bajrami au bout de 23 secondes, le seul tir cadré qu'il subit… jusqu'à la 90e minute. Ce ne sera pas comptabilisé comme une frappe cadrée car l'arrêt du joueur du Paris Saint-Germain a échappé à l'arbitre, mais le capitaine transalpin remporte bel et bien un face à face décisif face à Manaj qui avait piqué son ballon.
Giovanni Di Lorenzo (6) : le latéral droit de l'Italie a été incroyablement actif sur son couloir avec ses 140 ballons touchés ! Jamais poussé dans ses retranchements défensivement, on l'a donc plus vu animer ce côté droit avec Chiesa, placé deux crans plus haut. Cependant, il a laissé le soin au Turinois de s'illustrer seul dans les 30 derniers mètres, on ne l'a pas vu insister sur les centres.
Alessandro Bastoni (6,5) : surpris par la touche manquée de Dimarco, le défenseur central se montre hésitant face à Bajrami qui hérite du ballon et qui marque dès les premières secondes. Le joueur de l'Inter Milan ne laisse pas de place au doute et égalise de la tête sur un caviar de Pellegrini. Sans être très sollicité sur le plan défensif par la suite, il dégage une grosse sérénité avec des interventions autoritaires et de bonnes couvertures face à la presse de Broja.
Riccardo Calafiori (5,5) : face à une Albanie si peu dangereuse et positionnée en bloc bas, le défenseur central italien n'a pas hésité à se placer très haut pour apporter le surnombre, surtout en première période. Le joueur de Bologne a ainsi été à l'initiative de plusieurs mouvements. Rassurant dans ses interventions et précis dans ses transmissions malgré un second acte moins souvenir, il a tout de même concédé la toute dernière occasion pour l'Albanie face à Manaj dans les derniers instants.
Federico Dimarco (4,5) : quelle erreur pour commencer sa rencontre ! Le latéral gauche de l'Italie manque totalement sa touche après 23 secondes de jeu et permet à Bajrami de lancer ce début de match fou. Pour autant, le défenseur de l'Inter Milan a eu le mérite de ne pas plonger. Une très bonne activité sur son côté est à mettre à son crédit, avec des centres dangereux, permettant de revoir sa note à la hausse. Remplacé à la 83e minute par Matteo Darmian (non noté).
Jorginho (5,5) : en pantoufles ! Le milieu italien a joué avec la plus grande tranquillité face à des Albanais qui n'ont quasiment pas effectué de pressing. La preuve ? Il n'a été engagé que dans un seul duel (perdu) ! Le joueur d'Arsenal s'est contenté de faire circuler le ballon. Il en a touché 136 et a été vraiment facile à la construction.
Nicolò Barella (7,5) : lire le commentaire ci-dessus.
Davide Frattesi (5,5) : le milieu de l'Italie a touché trois fois moins de ballons que Jorginho et Barella, mais beaucoup se sont avérés dangereux. On notera par exemple son piqué sauvé par Strakosha sur son poteau, sur une belle inspiration de Scamacca. Le joueur prêté par Sassuolo à l'Inter Milan, qui a manqué de tranchant, a cependant fait preuve d'un certain déchet technique.
Federico Chiesa (7) : quel match du fougueux ailier italien ! Intenable sur son côté droit, le joueur de la Juventus Turin a fait vivre un calvaire à Mitaj, son vis-à-vis, qui n'a jamais su l'arrêter. Auteur de nombreuses différences, il a apporté énormément de danger devant le but de Strakosha. L'ancien de la Fiorentina n'est pas passé loin de la cerise sur le gâteau, avec une frappe enroulée qui a frôlé la lucarne. Remplacé à la 77e minute par Andrea Cambiaso (non noté).
Gianluca Scamacca (5,5) : l'attaquant de la Nazionale n'a pas marqué, mais son match reste tout de même positif, grâce à son implication dans le jeu et les situations qu'il a créées. C'est lui, par exemple, qui effectue la talonnade (ratée, a priori ?) pour Pellegrini, tout proche d'égaliser après le but albanais. Ses déviations, son jeu dans les petits espaces, à l'image d'une passe pour Frattesi qui bute sur Strakosha, ont été précieux. Il s'est également procuré une occasion, mais le gardien albanais a sorti le grand jeu pour l'empêcher de fructifier une déviation de Pellegrini. Remplacé à la 83e minute par Mateo Retegui (non noté).
Lorenzo Pellegrini (6,5) : placé sur l'aile gauche, l'habituel milieu offensif de l'Italie a rendu une copie intéressante. Impliqué sur de nombreuses situations, le joueur de l'AS Rome frappe notamment de peu à côté, sur une déviation de Scamacca, dans les secondes qui ont suivi le but albanais. Ensuite, le numéro 7 de la Squadra Azzurra délivre un centre au cordeau pour la tête de Bastoni sur l'égalisation, et se signale par une déviation pour Scamacca de la tête, sur laquelle l'attaquant bute sur Strakosha. Il a été plus discret après la pause. Remplacé à la 77e minute par Bryan Cristante (non noté).
ALBANIE :
Thomas Strakosha (5) : exempt de tout reproche sur le but de Bastoni, complètement surpris sur celui de Barella, le gardien de l'Albanie a ensuite maintenu son équipe à flot. Le portier de Brentford réalise une première parade pour dévier un piqué de Frattesi sur le poteau, et s'oppose à une frappe à bout portant de Scamacca. Au retour des vestiaires, il assure en captant en deux temps une tentative de Dimarco.
Elseid Hysaj (3) : même face à un qui Pellegrini n'a pas vraiment joué la provocation, le latéral droit albanais n'a cessé de reculer et donc de souffrir, ne sachant vraiment ou se placer. Quelques frappes contrées lui sauvent la mise. Offensivement, il n'a rien proposé. On a toujours du mal à comprendre pourquoi il se baisse sur le but de Barella pour éviter la frappe...
Arlind Ajeti (4) : le défenseur central albanais a éprouvé des difficultés, pas assez autoritaire dans les duels face à un Scamacca imposant. Heureusement, son compère de charnière Djimsiti l'a bien épaulé.
Berat Djimsiti (5) : le défenseur central et capitaine de l'Albanie a été l'élément le plus solide de la défense de sa sélection. Auteur de nombreux dégagements pour écarter des centres, le joueur de l'Atalanta Bergame a fait des airs son terrain de jeu. Tant bien que mal, il a résisté.
Mario Mitaj (3) : complètement perdu, le latéral gauche de l'Albanie a énormément souffert face à Chiesa. Il en est même tombé sur les fesses, a essayé de déséquilibrer l'Italien en agrippant sa jambe : en vain. Offensivement, on a frôlé le néant absolu.
Kristjan Asllani (4,5) : complètement effacé dans l'entrejeu en première période, le milieu albanais a montré un peu plus de caractère après la pause, sans se transformer du tout au tout. On notera sa splendide ouverture pour Manaj, en fin de match, qui permet à l'Albanie de faire parcourir un gros frisson sur la cage italienne.
Ylber Ramadani (4,5) : positionné dans le double-pivot à côté d'Asllani, le milieu albanais a été moins visible encore que l'élément de l'Inter Milan. Cependant, c'est bien lui qui a régulé les rares phases de possession de son équipe et qui a réhaussé le curseur en début de seconde période.
Nedim Bajrami (5) : le milieu offensif de l'Albanie ne pouvait pas rêver meilleur départ. Après 23 secondes de jeu, le meneur de jeu de Sassuolo profite d'une touche manquée de Dimarco pour marquer d'une lourde frappe en lucarne. Le but le plus rapide de l'histoire de l'Euro, qui a enflammé les dizaines de milliers d'Albanais présents à Dortmund. Ensuite, hormis de rares conduites de balle pour faire remonter son bloc, il a disparu. Et son pressing ? Inexistant. Remplacé à la 87e minute par Ernest Muçi (non noté).
Jasir Asani (2) : absolument incapable d'animer son aile droite, l'ailier de l'Albanie a mal négocié son dégagement, entraînant le second but italien. Fantomatique sur la suite de la partie, il n'a pas pesé positivement sur les débats. Remplacé à la 68e minute par Arber Hoxha (non noté).
Armando Broja (4,5) : globalement absent des débats en première période, l'attaquant de l'Albanie a été plus impactant après la pause, où il a notamment posé problème dans ses duels Calafiori. Sa pression constante sur les longs ballons a donné un peu de travail à la charnière italienne. Mais cela reste insuffisant pour le leader de l'attaque des Aigles. Remplacé à la 77e minute par Rey Manaj (non noté), qui se procure une dernière occasion mais se heurte à Donnarumma, après s'être défait de Calafiori.
Taulant Seferi (2) : c'est à savoir qui a le plus beau déguisement de Casper entre Asani et lui. Également inexistant sur son côté, l'ailier albanais commet une grossière erreur de marquage sur l'égalisation de Bastoni, totalement seul au second poteau. Remplacé à la 68e minute par Qazim Laci (non noté).
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ITALIE 2-1 ALBANIE (mi-tps: 2-1) - EURO 2024 - groupe B / 1e journée
Stade : BVB Stadion Dortmund - Arbitre : F. Zwayer
Buts : A. Bastoni (11e) N. Barella (16e) pour ITALIE - N. Bajrami (1e) pour ALBANIE
Avertissements :
ITALIE :
ALBANIE :
VIDEO : le résumé de 3 minutes avec les temps forts et les buts d'Italie-Albanie
L'Albanais Bajrami a inscrit le but le plus rapide de l'histoire de l'Euro en 23 secondes (0-1, 1e)
L'Italie n'a pas douté longtemps, Bastoni a rapidement égalisé de la tête (1-1, 11e)
Barella a donné l'avantage à l'Italie dans la foulée (2-1, 16e)
