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le 20/06/2024 à 23h03

La Roja au plus que parfait - Débrief et NOTES des joueurs (Espagne 1-0 Italie)

La Roja au plus que parfait - Débrief et NOTES des joueurs (Espagne 1-0 Italie)
La Roja a donné une leçon de football à l'Italie.
A l'issue d'un match dominé de la tête et des épaules, l'Espagne a très logiquement pris le dessus sur l'Italie (1-0), ce jeudi à Gelsenkirchen, dans une des affiches du groupe B de l'Euro 2024. Une victoire qui permet à la Roja d'être assurée de terminer en tête de sa poule et de rejoindre l'Allemagne en 8es de finale.

Il y a des scores qui ne disent pas tout d'un match. Celui de ce soir entre dans cette catégorie. Au terme d'une partie parfaitement maîtrisée avec des séquences qui donnaient parfois l'impression d'une leçon de football, l'Espagne a très logiquement pris le dessus sur l'Italie (1-0), ce jeudi à Gelsenkirchen.

Séduisante et nettement supérieure au champion d'Europe en titre, la Roja est assurée de terminer en tête du groupe B et donc de disputer les 8es de finale du tournoi.

Nico Williams fait le show

Un gros choc, oui, mais un choc avec une équipe bien plus forte. Cette équipe, c'était l'Espagne, qui installait rapidement son jeu très léché avec une variante par rapport aux années précédentes : ses ailes. Si Yamal faisait parler de lui, Nico Williams planait sur ce début de match avec des déboulés saignants. Après un caviar pour Pedri, qui voyait sa tête être repoussée par Donnarumma, le feu follet de l'Athletic manquait de peu le cadre sur son coup de casque au second poteau. Deux énormes opportunités pour une Roja aussi ambitieuse que séduisante.

Au fil des minutes, cette domination s'accentuait. Les joueurs du Paris Saint-Germain brillaient sur la pelouse du Veltins-Arena avec un Donnarumma vigilant devant Morata mais surtout décisif sur un coup de canon de Fabian Ruiz, encore proche d'inscrire un des plus beaux buts de la compétition après son festival contre la Croatie. Et la Nazionale, dans tout ça ? Elle tentait de laisser passer l'orage. Un seul tir tenté, un Scamacca complètement esseulé, rentrer au vestiaire avec un score de parité relevait du miracle pour le champion d'Europe en titre.

Un CSC fait basculer le choc

La seconde période ? Encore plus difficile pour les Italiens. D'abord car le pressing espagnol était toujours aussi efficace, mais aussi parce qu'ils rendaient trop facilement le ballon. Après une énorme opportunité pour Pedri, Nico Williams, sur un énième débordement, profitait d'une déviation de Morata et d'une intervention de Donnarumma pour pousser Calafiori à marquer contre son camp (1-0, 55e). Un but mérité pour le champion du monde 2010, proche du break sur une frappe enroulée de Yamal et un tir de Nico Williams qui percutait la barre.

Le sentiment du devoir accompli malgré un petit but d'avance seulement, Luis De la Fuente décidait de sortir Pedri, Yamal, Morata et Nico Williams. Des choix forts qui impactaient logiquement la qualité de jeu espagnol. Néanmoins, la Squadra Azzurra ne parvenait quasiment jamais à sortir de sa torpeur alors que Donnarumma sortait le grand jeu face à Pérez pour éviter une défaite plus lourde. Un score très flatteur pour l'Italie, qui devra montrer un autre visage face à la Croatie, lundi. Pour l'Espagne, la première place du groupe B est d'ores et déjà assurée.

La note du match : 7/10

En termes de niveau de jeu, on a eu droit au match avec la plus grande justesse technique. Problème, il y a eu une seule équipe au niveau ce soir, une équipe qui a évolué deux voire trois crans au-dessus d'un adversaire dépassé dans tous les compartiments. Le score ne reflète absolument pas la physionomie de la partie et une plus grande efficacité de la Roja sur les phases offensives aurait probablement débouché sur une belle raclée. Un déséquilibre total anormal entre un prétendant au sacre et le champion sortant.

Le but :

- Sur le côté gauche, Nico Williams fait encore des misères à Di Lorenzo. Sur son centre, le Basque trouve Morata, dont la tête est détournée par Donnarumma. Venu pour défendre, Calafiori est surpris et marque dans son propre but en voulant dégager le ballon (1-0, 55e).

Les NOTES des joueurs

Maxifoot a attribué une note (sur 10) commentée à chaque joueur.

L'homme du match : Nico Williams (8,5/10)

L'ailier de l'Athletic a été monumental. Impressionnant dès les premières minutes avec des accélérations foudroyantes qui ont rapidement lessivé Di Lorenzo, l'Espagnol s'est baladé du début à la fin et a été constamment dangereux avec le ballon dans les pieds. A l'origine du but contre son camp de Calafiori, il a failli faire le break sur une frappe enroulée qui a percuté la barre. Si le FC Barcelone souhaite le récupérer cet été, il va falloir lancer les grands manoeuvres et très vite. Surtout après une telle prestation. Remplacé à la 78e minute par Ayoze Pérez (non noté).

ESPAGNE :

Unai Simón (6) : le gardien de l'Athletic a passé une soirée bien plus calme que prévu. Il n'a rien eu à faire ce soir face à un adversaire d'une faiblesse presque dérangeante.

Dani Carvajal (7) : le latéral droit du Real Madrid a fait preuve de sérieux. Il a bien bloqué son couloir pour empêcher ses adversaires de passer. Le Merengue a bien combiné avec Yamal tout au long de la partie.

Robin Le Normand (7) : match de qualité pour le défenseur central formé à Brest. Il a été redoutable dans ses duels face à Scamacca et surtout très précis dans ses relances. Proche de marquer le but du break de la tête, il a été quasiment impérial toute la soirée en dehors d'une intervention rugueuse sur Zaccagni qui lui a valu un carton jaune.

Aymeric Laporte (7) : alors que certains doutes ont été émis à son égard en raison de son exil en Arabie Saoudite, le défenseur central passé par Manchester City a probablement rassuré les plus sceptiques. Il a formé une excellente paire avec Le Normand, brillant notamment à la passe. Un retour réussi pour lui après un premier match sur le banc.

Marc Cucurella (7,5) : un excellent match pour le défenseur polyvalent de Chelsea. Très solide sur ses appuis, il a réalisé de nombreuses interventions autoritaires pour barrer la route à Chiesa. Offensivement, il a répondu présent avec lui aussi plusieurs débordements tranchants dont un qui a failli déboucher sur un but de Pedri. Un duo de feu avec Nico Williams.

Pedri (7) : une rencontre réussie pour le milieu du FC Barcelone. Porté vers l'avant, il s'est procuré trois occasions nettes mais a buté sur un Donnarumma vigilant. Le meneur de jeu n'a jamais paniqué avec le ballon, parvenant facilement à se faufiler entre les défenseurs italiens, qui ont eu toutes les peines du monde pour l'arrêter. Remplacé à la 71e minute par Alex Baena (non noté).

Rodri (7) : un match à la Rodri : sobre, propre et tout en gestion. Il n'a jamais été inquiété dans cette partie et a parfaitement récité sa partition. Il a toutefois été averti avant la pause, ce qui lui fera manquer le dernier match de poules contre l'Albanie. Une rencontre sans importance pour la Roja, assurée d'être première.

Fabián Ruiz (8) : les supporters du PSG ont dû prendre une belle claque en voyant le match de leur milieu. Métamorphosé après son joli but contre la Croatie, il a étalé sa classe que ce soit dans ses passes, ses changements de direction et même ses frappes, dont une magnifiquement détournée par Donnarumma. Une prestation de très haut niveau de bout en bout. Remplacé à la 94e minute par Mikel Merino (non noté).

Lamine Yamal (7) : la pépite du FC Barcelone a répondu présent avec une nouvelle prestation de grande qualité. Il n'a pas marqué, il n'a pas fait marquer, mais a été une menace constante dans son couloir. Pas loin d'attraper la lucarne de Donnarumma sur une frappe enroulée en seconde période, il a été d'une justesse diabolique dans tout ce qu'il a entrepris. Remplacé à la 71e minute par Ferran Torres (non noté).

Álvaro Morata (6) : un ton en dessous de ses partenaires. Le capitaine espagnol a tout de même pesé sur la défense adverse et se retrouve tout de même impliqué sur le but victorieux avec une tête détournée par Donnarumma. Remplacé à la 78e minute par Mikel Oyarzabal (non noté).

Nico Williams (8,5) : lire commentaire ci-dessus.

ITALIE :

Gianluigi Donnarumma (8) : 8, comme le nombre d'arrêts réalisés par le gardien du Paris Saint-Germain. Sans lui, l'Italie aurait pris une belle claque ce soir. S'il y a bien une grosse satisfaction, c'est lui et seulement lui.

Giovanni Di Lorenzo (2) : le latéral droit de Naples a probablement vécu un des matchs les plus compliqués de sa carrière. Il a eu le nez dans la pelouse durant 80 minutes face à un Nico Williams qui lui a donné des maux de tête sur tous les duels. Un calvaire.

Alessandro Bastoni (6) : dans le néant footballistique proposé par l'Italie, le défenseur central de l'Inter a été plutôt bon. Il a repoussé le danger à plusieurs reprises, notamment sur un tir puissant de Rodri, pour permettre à son équipe de ne pas craquer durant une majeure partie du match.

Riccardo Calafiori (5) : le défenseur polyvalent de Bologne a été plutôt bon en première période en résistant à Morata. Il plombe malheureusement son match avec un but contre son camp qui coûte très cher au moment de faire les comptes.

Federico Dimarco (4) : le latéral gauche de l'Inter a souffert face à Yamal, qu'il n'a jamais réussi à stopper en un contre un. Il n'a pas joué sur son point fort, à savoir les montées dans son couloir. Il faut dire que sans mouvement autour de lui, c'est plus difficile.

Davide Frattesi (4) : un match assez neutre du joueur de l'Inter. Il a au moins le mérite d'avoir voulu temporiser en subissant de nombreuses fautes en première période. C'est peu, mais c'est beaucoup en même temps vu la prestation globale de son équipe. Remplacé à la 46e minute par Andrea Cambiaso (3), qui est rentré dans son match avec une passe presque décisive pour Pedri. Une mi-temps anonyme.

Jorginho (3) : le milieu italien a fait une chose de bien, c'est d'être en couverture derrière Di Lorenzo sur les percées de Nico Williams. A part ça, le néant total. Si l'Italie n'a jamais pu développer son jeu, c'est parce que son métronome n'a pas vu le jour. Remplacé à la 46e minute par Bryan Cristante (3), qui a pris un carton jaune au bout de 20 secondes. Derrière ? Le néant, comme Jorginho.

Nicolò Barella (3) : un naufrage total pour le milieu de l'Inter. Il a tenté de déclencher le pressing mais n'a pas été suivi par ses partenaires. Courir pour courir, tel a été la routine du Nerazzurro dans cette rencontre.

Federico Chiesa (3) : lui aussi a couru pour courir. Loin, très loin de son niveau d'il y a trois ans – une grave blessure au genou est passée par là – l'attaquant de la Juventus n'a jamais été dangereux. Il a commis plusieurs fautes par pur dépit. Il est sorti la tête basse, très frustré. Remplacé à la 64e minute par Mattia Zaccagni (non noté).

Gianluca Scamacca (3) : s'il fallait juger son jeu de corps, l'attaquant l'Atalanta mériterait un 9. Mais en football, il faut savoir utiliser le ballon et ça, le récent vainqueur de la Ligue Europa n'a pas su faire avec des déviations et des passes très mal senties. Il n'a jamais réussi à bousculer la défense espagnole. Remplacé à la 64e minute par Mateo Retegui (non noté).

Lorenzo Pellegrini (3) : le milieu offensif de l'AS Rome n'a rien apporté. Il a eu l'opportunité de mettre le danger sur un coup franc en seconde période mais s'est troué sur cette tentative. Du même acabit que le reste de ses partenaires. Remplacé à la 82e minute par Giacomo Raspadori (non noté).

+ Retrouvez les résultats EURO 2024 sur Maxifoot

Et pour vous, quels ont été les meilleurs et les moins bons joueurs du match ? Réagissez dans la zone de "commentaires" ci-dessous !

ESPAGNE 1-0 ITALIE (mi-tps: 0-0) - EURO 2024 - groupe B / 2e journée
Stade : Arena AufSchalke - Arbitre : S. Vincic

Buts : R. Calafiori (55e, csc) pour ESPAGNE
Avertissements : Rodri (45+1e), R. Le Normand (69e), Dani Carvajal (90+6e), pour ESPAGNE - G. Donnarumma (15e), B. Cristante (46e), pour ITALIE

ESPAGNE : Unai Simón - R. Le Normand, Aymeric Laporte - Dani Carvajal, Marc Cucurella - Pedri (Álex Baena, 71e), Rodri, Fabián Ruiz (Mikel Merino, 90+4e) - Lamine Yamal (Ferran Torres, 71e), Álvaro Morata (Mikel Oyarzabal, 78e), Nico Williams (Ayoze Pérez, 78e)

ITALIE : G. Donnarumma - A. Bastoni, R. Calafiori - G. Di Lorenzo, F. Dimarco - D. Frattesi (A. Cambiaso, 46e), Jorginho (B. Cristante, 46e), N. Barella - F. Chiesa (M. Zaccagni, 64e), G. Scamacca (M. Retegui, 64e), L. Pellegrini (G. Raspadori, 82e)

 VIDEO : le résumé de 3 minutes avec les temps forts et le but d'Espagne-Italie

 Le premier des huits arrêts de Donnarumma

Il n'a manqué qu'un but à Nico Williams

L'intervention malheureuse de Calafiori (1-0, 55e)

La joie espagnole après le but libérateur

Les Espagnols ont mérité leur victoire

Spalletti a du pain sur la planche

Par Youcef Touaitia, le 20/06/2024 à 23h03

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