PSG : Kurzawa vide son sac

Quel avenir pour Layvin Kurzawa ? Neuf ans après son arrivée dans la capitale, le latéral gauche va quitter le Paris Saint-Germain en fin de contrat. A 31 ans, l'international français veut retrouver le plaisir de jouer au football après une saison quasi blanche (8 minutes contre Strasboug, le 21 octobre).

Dans une interview accordée au média Carré, Kurzawa est revenu sur cette dernière année difficile à Paris, surtout lors de la seconde partie de la saison. «Je me suis fait discret, j'ai travaillé de mon côté. Les six derniers mois, j'ai été mis à la cave. Par exemple, je ne faisais pas tous les entraînements, on me faisait sortir en plein milieu de l'entraînement» , a-t-il confié.

Kurzawa pensait avoir une carte à jouer

Pourtant, l'ancien Monégasque ne s'imaginait pas vivre ce scénario l'été dernier. Utilisé par Luis Enrique durant la préparation, rassuré par les retours de son entraîneur et du staff parisien, le joueur pensait avoir sa chance. «Je me sens très bien, j'ai comme cette impression que le coach me fait confiance, il parle bien de moi. Nuno Mendes est blessé, Lucas (Hernandez) peut jouer dans l'axe alors que Presnel (Kimpembe) est blessé. Pour moi, c'est une opportunité» , pensait-il.

Mais la direction en a décidé autrement. A l'approche de la fin du mercato, les dirigeants parisiens lui font comprendre qu'il doit finalement partir. Trop tard à son goût : «OK tu veux me vendre, mais on me le fait comprendre à la fin du mercato. Donc, je n'ai pas le temps de me retourner. On m'a fait comprendre au début que ce sera difficile de jouer, mais vu la préparation et les retours, je me mets à l'idée que c'est possible.»

«il faut avoir un respect de l'homme»

Pour Kurzawa, le PSG n'a pas fait preuve d'un grand respect à son égard. «Même si je peux comprendre qu'on me mette à la cave, il faut avoir un respect de l'homme. Pour moi, ils ne l'ont pas eu à certains moments. J'aurais pu faire la gueule, mais je ne suis pas arrivé à ce stade. C'est important pour moi, cela montre l'homme que je suis devenu. Je demande un minimum de respect, je ne l'ai pas très bien vécu. (…) Les joueurs, eux-mêmes, ne comprenaient pas. Quand tu vois des jeunes de 16 ans venir s'entraîner avec le groupe et qu'on te fait sortir, que tu ne reviens pas même lorsqu'il y a un blessé, tu ne te sens pas respecté.»

Par ailleurs, le natif de Fréjus est revenu sur sa prolongation de quatre ans en 2020. Une décision très étonnante pour un joueur qui jouait peu et enchaînait les blessures. «Je n'ai pas compris moi aussi, avoue-t-il. J'étais chez moi, il y avait eu un transfert avorté avec la Juventus. Mon ancien agent m'appelle pour me dire que Paris veut me prolonger de quatre ans. Je me pose la question aussi de ce qui s'est passé. Tu m'offres ça, je ne vais pas dire non. Je ne pensais pas qu'on allait m'offrir quatre ans de plus. J'aime être stable, pour mes enfants et tout ce qui m'entoure. Et je pensais aussi que je pouvais regagner ma place. Mais si c'était à refaire, je ne l'aurais pas fait. Je ne dirais pas que c'est une connerie, mais j'aurais dû plus y réfléchir.»

Un retour à Monaco ou un départ à l'étranger ?

Cet été, Kurzawa va bien quitter le PSG. Pour aller où ? Il ne se voit pas rester en Ligue 1, sauf pour retourner à l'AS Monaco, son club formateur, qui a manifesté un intérêt. «Il y a beaucoup de clubs français qui se sont approchés. Mais la France, pour moi, j'ai vraiment mis une croix dessus. Maintenant, Monaco c'est complètement différent. (...) C'est un autre choix, ce n'est pas comme si je parlais d'un autre club français» , confie-t-il, avant d'expliquer sa réticence à jouer dans une autre formation de L1.

«Je sais l'image que l'on a de moi en France, qui n'est pas la bonne image d'ailleurs... On a l'image de moi d'un mauvais garçon. Et je ne suis pas moche non plus, il faut le dire. Quand tu as de l'argent, quand tu n'es pas moche, quand tu joues au football... En France, ils n'aiment pas» , estime-t-il. A l'étranger, il a des touches avec le FC Séville, le Betis ou encore une équipe de Premier League, mais aussi en Arabie Saoudite et aux Etats-Unis. «J'ai trop envie de rejouer au football, avoue-t-il. J'ai trop envie de reprendre plaisir. Ça me manque énormément. (...) A moi de faire le bon choix.» A ce stade de sa carrière, il ne faut plus se tromper.

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