«Difficile d'en vouloir à Didier Deschamps car les occasions, on les a. Ce n'est pas de sa faute si Ousmane Dembélé n'est pas efficace.» Certains supporters de l'équipe de France ont préféré voir le verre à moitié plein après le nul contre la Pologne (1-1), mardi. Pourquoi pas.
Toujours est-il que les Bleus ont manqué une énorme occasion de finir en tête du groupe D et ainsi d'éviter la partie de tableau la plus relevée du tournoi. Une contre-performance qui a soulevé de nombreuses interrogations.
Un onze plus défensif... contre une équipe déjà éliminée
Celle de l'animation, encore et toujours. On le sait, le jeu offensif n'a jamais été le point fort de l'équipe de France version Deschamps. Mais à ce point ? Après deux matchs plus que moyens offensivement, la formation tricolore s'est présentée avec son onze le plus défensif sur ce premier tour. Face à l'équipe la plus faible du groupe, déjà éliminée, le manager français a choisi de retirer Antoine Griezmann pour intégrer Aurélien Tchouaméni.
Certes, l'attaquant de l'Atletico Madrid, reconverti meneur de jeu voire milieu relayeur depuis plusieurs mois désormais, n'est pas au top de sa forme. De là à le laisser sur le banc de touche au coup d'envoi après 18 titularisations consécutives ? On a du mal à comprendre. D'autant que la dernière fois qu'il a démarré sur le banc, c'était lors du match perdu contre la Tunisie (0-1) à l'occasion de la Coupe du monde 2022, une rencontre sans grand enjeu contrairement à celle disputée hier.
Une bouillie en attaque
Sans un joueur créatif – le plus à même d'apporter du liant dans le groupe France – les trois attaquants ont semblé bien seuls pour faire des différences. L'impression globale ? Celle de les jeter en pâture pour créer l'exploit. Un exploit qui n'est jamais arrivé. Il faut dire que le positionnement axial de Kylian Mbappé n'a pas été une franche réussite, une fois de plus, lui qui n'est jamais aussi dangereux que lorsqu'il a un point d'appui dans l'axe.
Les changements en attaque ont également semblé hasardeux. Sortir Bradley Barcola à l'heure de jeu alors qu'il montait en puissance n'était pas forcément une bonne idée. Tout comme attendre la 86e minute pour remplacer Ousmane Dembélé, qui a perdu en lucidité, alors que Kingsley Coman est resté sur le banc tout le match comme face à l'Autriche. Un vaste choix devant mais des tâtonnements perpétuels qui en disent long sur les difficultés de Deschamps.
Les discours de Deschamps qui ne trompent pas
Plus inquiétant encore, le discours du principal intéressé au sortir de ce match. Celui-ci s'est contenté de la qualification, peu importe le spectacle ou la manière pour y parvenir. «Il faut l'accepter, même si on a fait ce qu'il fallait en ayant les occasions. Il faut apprécier ce qu'on a fait, on est qualifiés. Le premier objectif est atteint, même si on n'a pas la place qu'on voulait» , a glissé Deschamps devant la presse.
Des propos qui n'incitent pas forcément à l'optimisme alors que Deschamps n'a, une fois n'est pas coutume, pas cherché à éviter la confrontation en expliquant que les journalistes avaient «un nonos à ronger» concernant la non-titularisation de Griezmann. Une drôle de manière d'analyser un match alors que l'équipe de France a réussi l'exploit de se qualifier avec 2 buts marqués, dont un CSC et un penalty.
Que pensez-vous des choix de Didier Deschamps ? Comprenez-vous son discours ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …