Equipe de France : jeu laborieux, choix du coach, entraînements... Le vestiaire commence à douter

La qualification, et rien d'autre. Après sa triste phase de poules, achevée par une rencontre ratée face à la Pologne (1-1), mardi, l'équipe de France se retrouve 2e et bascule dans la partie de tableau «de la mort» avec l'Allemagne, l'Espagne et le Portugal.

Trois autres favoris qui ont tous terminé en tête de leurs groupes respectifs, en développant un jeu emballant et plein de certitudes, offensives comme défensives. À peu près tout le contraire des Bleus, qui ont toutefois tenu à afficher une certaine confiance après ce nouveau match nul.

Les joueurs conscient du jeu laborieux

«Je ne suis pas sûr que ces nations soient contentes de nous voir dans cette partie de tableau», a par exemple osé Youssouf Fofana. Sur le papier, difficile de le contredire. Sur le terrain, un peu plus. Il convient de rappeler qu'en trois matchs, les hommes de Didier Deschamps n'ont pas réussi à inscrire eux-mêmes un seul but dans le jeu. Le bilan ? Un contre son camp de Maximilian Wöber, et un penalty de Kylian Mbappé. Insuffisant. Et les joueurs en ont tout à fait conscience.

Comme le révèle L'Équipe ce mercredi, le vestiaire commence à douter malgré la confiance affichée en dehors. Des joueurs, dont les noms n'ont évidemment pas filtré, sont avant tout conscients du jeu très laborieux de l'équipe sur les trois matchs. Nombreux sont ceux qui se réfugient derrière le manque d'efficacité, mais certains parlent aussi d'un manque de repères collectifs, d'autres d'une ultra-dépendance à Mbappé et aux joueurs de côté, garants de l'animation offensive via leur réussite dans les un-contre-un.

Le déclassement de Griezmann a surpris

Cela s'est particulièrement vu face à la Pologne, plus faible équipe du groupe et déjà éliminée avant le coup d'envoi. Sans les fulgurances de Bradley Barcola et Ousmane Dembélé, ou leurs combinaisons avec Mbappé, rien. Le néant. Et comme un sentiment de déjà-vu avec le Paris Saint-Germain cette saison, en retirant le génie Vitinha pour lancer les actions. Dans l'entrejeu, Adrien Rabiot a été trop neutre, Aurélien Tchouaméni également, et N'Golo Kanté ne pourra pas surperformer à tous les matchs.

Ce qui interroge également sur les choix du coach, qui a décidé de laisser Antoine Griezmann sur le banc après deux prestations insipides. Un déclassement qui a surpris de nombreux joueurs, comme le révèle L'Équipe. Mais, lorsqu'il est entré en jeu, il est une nouvelle fois apparu hors de forme. La faute à une saison éreintante, ou à des entraînements paradoxalement jugés trop mous par une partie du vestiaire ? Toujours selon le quotidien, cette question fait l'objet d'un «vif débat en interne».

L'intensité des entraînements pointée du doigt

Plusieurs joueurs pointent du doigt la faible intensité des séances, certains estimant même avoir «énormément perdu physiquement» ces derniers jours. Le message parviendra bien évidemment aux oreilles du sélectionneur. À lui, désormais, de faire ce qu'il fait le mieux, à savoir du management, et de souder son groupe. Car c'est en tant qu'équipe que les Bleus pourront espérer rêver. Cela ne passera pas par le jeu, ni uniquement par la solidité défensive, pour l'instant la seule satisfaction de cet Euro.

D'après vous, quels changements devrait opérer Didier Deschamps dans le XI de départ ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire»…