Equipe de France : Griezmann, l'heure de griser !

Il est un temps où l'on s'est dit qu'Antoine Griezmann pourrait bien, un jour, devenir le meilleur buteur de l'histoire de l'équipe de France. Cette époque-là n'est pas si lointaine, elle remonte à octobre 2021, le milieu offensif fêtait sa 100e cape et pouvait se vanter de compiler 41 buts en Bleus.

33 matchs plus tard, force est de constater que l'efficacité de Grizou - qui n'a inscrit que trois petits pions depuis - a chuté de manière inquiétante. Même si pour sa défense, il n'est plus le tireur de penalties de l'équipe. Ainsi, son manque d'adresse lui a en partie coûté sa place de titulaire contre la Pologne (1-1), mardi, lors du troisième match de poules de l'Euro 2024. Mais le déclassement va déjà cesser.

Le plus gros vendangeur de l'Euro

Selon les informations du journal L'Equipe ce vendredi, le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps va reconduire Griezmann dans son onze de départ face à la Belgique, lundi (18h), pour ce qui devrait être un 8e de finale d'Euro un peu plus difficile qu'imaginé, les deux équipes ayant terminé 2e de leur groupe respectif. Et a priori, le joueur de l'Atletico Madrid va retrouver son rôle préférentiel, celui d'un meneur de jeu en électron libre qui l'a notamment vu briller à partir des 8es de finale la Coupe du monde 2018, soit une position plus offensive que son rôle de relayeur utilisé depuis le Mondial 2022.

Ce changement tactique va-t-il lui permettre de retrouver cette efficacité qui le fuit depuis près de trois ans en sélection nationale ? La grosse occasion manquée contre l'Autriche (1-0), et les trois situations très favorables gâchées face aux Pays-Bas (0-0) ont traduit sans aucun mal la crise de confiance du Madrilène face au but. Une statistique l'illustre : avec un total de 1,84 expected goal dans cet Euro pour aucun but réel, Griezmann est le joueur du tournoi qui présente le différentiel le plus négatif entre les buts attendus et les buts marqués.

Le réveil en 8es, une habitude

Le point positif, c'est que ce n'est, a priori, qu'un problème de confiance qu'il pourrait suffire d'effacer avec un but. Le souci n'est en tout cas pas physique, selon le meneur de jeu de 33 ans, qui malgré sa nouvelle saison éprouvante avec l'Atletico, assurait se sentir «très bien physiquement», même s'il avait été «un peu fatigué pendant les matchs amicaux, car la préparation a été dure».

Le meilleur buteur de l'Euro 2016 (6 réalisations), qui n'a plus marqué en tournoi majeur depuis son but égalisateur face à la Hongrie (1-1) à l'Euro 2020, serait donc bien inspiré de remédier à ce déficit statistique face à la Belgique. La bonne nouvelle, c'est que le retard à l'allumage est une constante chez lui : 8 de ses 11 buts en grands tournois ont été inscrits à partir des 8es de finale.

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