Euro : l'Italie est-elle devenue l'outsider face à la Suisse ?

Au XXIe siècle, l'Italie joue avec les extrêmes. Jamais sortie des poules en Coupe du monde depuis son sacre en 2006 (deux éliminations au premier tour, deux absences), la Nazionale est un peu plus en verve sur la scène continentale.

Sauf en 2004, la Squadra Azzurra a au moins rejoint les quarts de finale à chaque édition. Mais cette année, trois ans après le sacre en 2021, l'Italie risque de refaire un bond en arrière, à l'heure où la Suisse l'attend pour un duel entre voisins en 8es de finale.

Une attaque à la traîne

Il faut dire que la sélection de Luciano Spalletti, tenante du titre, n'a pas tout mis en sa faveur pour redorer son image de mastodonte européen. Si les Azzurri peuvent se targuer de tenir la route défensivement, avec les performances rassurantes du gardien Gianluigi Donnarumma et la montée en puissance du défenseur central Riccardo Calafiori, c'est à peu près le seul secteur de nature à ne pas susciter l'inquiétude. Offensivement, c'est une autre histoire.

On a cru que Gianluca Scamacca, du haut des 19 buts avec l'Atalanta Bergame cette saison toutes compétitions confondues, pourrait enfin incarner ce serial buteur qui manque à l'Italie, mais son début d'Euro est insipide. Les Federico Chiesa et Lorenzo Pellegrini, eux, se sont montrés face à l'Albanie (2-1) avant de plonger face à l'Espagne (0-1) et la Croatie (1-1). Au final, l'Italie doit son salut au quasi novice Mattia Zaccagni, auteur de son premier but en sélection face aux Croates, pour égaliser dans le temps additionnel, et assurer la 2e place du groupe B à sa nation.

La Suisse favorite, vraiment ?

En face, la Suisse, qui a réussi une phase de groupes convaincante en frôlant la première place du groupe (elle en a été délogée dans le temps additionnel du dernier match face à l'Allemagne, 1-1), n'a pas voulu tirer la couverture à elle pour autant. «Je n'irai pas jusqu'à dire que la Suisse est favorite. On sera prêt, bien sûr. Mais nous jouons contre le champion d'Europe en titre, et ça en dit long. Pour moi, l'Italie est la favorite», calmait le gardien helvète Yann Sommer en conférence de presse. Pourtant, au vu de la forme des deux équipes, la Nati semble bel et bien partir avec ce statut. D'une part, il s'agit d'une belle mise en lumière du travail du sélectionneur Murat Yakin, loin d'avoir été prophète en son pays depuis sa prise de fonctions. D'une autre, cela confirme le déclassement progressif de l'Italie sur la scène europénne et mondiale, malgré ses rares fulgurances.

L'Italie se qualifiera-t-elle pour les quarts de finale de l'Euro ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...