Trois ans après son sacre en 2021, l'Italie est sortie de l'Euro 2024 dès les huitièmes de finale en s'inclinant contre la Suisse (0-2), ce samedi. Et la qualification de la Nati ne souffre d'aucune contestation, tant la sélection italienne n'a rien montré lors de ce rendez-vous. Comme depuis le début du tournoi, en somme.
Des Italiens à la rue
Dépassés dès l'entame par le pressing et l'envie des Suisses, les Italiens n'ont fait que défendre avant d'encaisser un but de Remo Freuler (37e), qui a profité des trous béants dans la défense italienne pour marquer sur un enchaînement contrôle et demi-volée. Un bel hommage de l'Italie au gruyère suisse. Les visages livides des coéquipiers de Gianluigi Donnarumma dans le couloir en rentrant pour la seconde période n'auguraient rien de bon pour la suite. 27 secondes après l'engagement, Ruben Vargas faisait le break pour la Nati sur un ballon rapidement perdu par les joueurs italiens (46e)…
Sur la pelouse du stade olympique de Berlin, cette même enceinte où la Squadra Azzurra avait remporté la finale de la Coupe du monde 2006 face à la France, l'Italie a sombré. Elle ne faisait pas partie des favoris de la compétition, certes, mais personne ne l'attendait faible à ce point : aucune logique de jeu, aucune cohésion collective, aucun leader, aucun caractère… Le vide total. Cette équipe manque de tout.
La Nazionale dézinguée en Italie
Après cette élimination, La Gazzetta dello Sport estime que le «Azzurri ne sont jamais entrés sur le terrain» . Le quotidien au papier rose a vu «une Italie confuse et effrayée» , soulignant les failles mentales des joueurs de Luciano Spalletti. Le Corriere dello Sport pointe du doigt une équipe «sans jambes et sans âme» , dézinguant des «Azzurri, passifs et éteints du début à la fin du match» . Inoffensifs (1 tir cadré sur 11 tentatives), les Italiens ont été «inregardables» au cours d'une prestation «horrible» pour La Repubblica.
Commentateur pour Sky Italia, Fabio Caressa était désabusé après la rencontre. «Je commente la Nazionale depuis 18 ans et je n'avais jamais vu un tel match. Même en 2010 ou 2014. Nous n'avons jamais eu la sensation de pouvoir revenir» , a constaté le journaliste. A ses côtés, le champion du monde 1982 Giuseppe Bergomi a observé «un désastre» , avec des joueurs «lents et prévisibles» . «On joue tellement mal» , a ajouté la légende de l'Inter Milan, qui estime qu'il faut «tout» changer dans cette équipe.
La justification de Spalletti
Pour expliquer cette bouillie de football, Spalletti a pointé un problème de rythme. «La différence, c'était le rythme, qui était trop inférieur au leur. Pour l'instant, nous ne pouvons pas faire plus. Ce but en début de seconde période nous a coupé dans notre élan, nous n'avons pas été très incisifs. La différence s'est faite au niveau du rythme, trop inférieur au leur en première mi-temps» , a jugé le sélectionneur italien, avant d'ajouter : «Nous ne sommes pas arrivés pour cet Euro dans les meilleures conditions.» Ils en repartent avec un moral au plus bas.
+ Le Débrief et les NOTES des joueurs de Suisse-Italie.
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