Pour beaucoup, l'Autriche a été une des équipes les plus plaisantes à suivre dans cet Euro 2024. Et ils ont bien raison. Après une entrée en lice remarquée contre la France (0-1), dans ce qui reste jusqu'ici le match le plus rugueux du tournoi, les Burschen ont complètement changé de stratégie dans les jours qui ont suivi.
Une des sensations du premier tour
En effet, les Autrichiens - privés de leurs stars, David Alaba ainsi qu'Alexander et Xaver Schlager - ont régalé face à la Pologne (3-1) et aux Pays-Bas (3-2), produisant un jeu offensif très léché qui a fait le bonheur des supporters. Une tactique à l'image du sélectionneur, Ralf Rangnick, qui a permis à l'outsider du groupe D de terminer en tête de la poule devant les Bleus et les Oranje. Une demi-surprise pour une équipe qui avait déjà laissé une bonne impression il y a trois ans, traînant le futur champion d'Europe, l'Italie, jusqu'en prolongation (1-2) en 8es de finale.
Les 8es de finale, c'est encore à ce stade que l'Autriche s'est arrêtée en Allemagne. Cette fois-ci de manière plus brusque, puisqu'elle a été surprise sur deux corners d'Arda Güler repris par Merih Demiral. Malgré une énorme pression en seconde période – et un arrêt monumental de Mert Günok devant Christoph Baumgartner à la 94e minute – le 25e au classement FIFA n'est pas parvenu à casser le plafond de verre. Une sortie d'autant plus frustrante que la bande à Marcel Sabitzer s'était retrouvée dans la partie de tableau la plus dégagée en vue d'un éventuel gros coup.
La pique de Rangnick à ceux qui ne jouent pas
De quoi donner d'énormes regrets à l'entraîneur allemand. «Je n'arrive pas à croire que nous sommes censés rentrer à la maison. Cela semble immérité. Il n'y a rien à reprocher à l'équipe, nous avons bien fait. Nous n'avons pas eu la chance nécessaire» , a soufflé l'ancien coach de Manchester United, fier des siens et qui a surtout piqué certaines équipes mieux armées mais moins entreprenantes. «J'ai vu d'autres matchs où il était difficile de rester éveillé. Et ce n'était pas le cas dans nos matchs.»
Resté à la tête de l'Autriche malgré un intérêt persistant du Bayern Munich, le technicien de 66 ans va désormais tenter de qualifier son équipe pour la Coupe du monde 2026, 28 années après sa dernière participation en France. Avec le joli parcours à l'Euro, les Autrichiens devraient figurer dans le chapeau 1 en vue du tirage au sort des éliminatoires. Un bon début pour se rapprocher des Amériques et espérer bien figurer avec un football toujours aussi offensif. C'est en tout cas le plan de Rangnick.
Qu'avez-vous pensé de l'Autriche sur cet Euro ? Peut-elle être une des surprises du prochain Mondial en cas de qualification ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …