Taille de la police
Annuler Valider
Paramètrages / Options
Annuler Valider
<
le 05/07/2024 à 20h48

La Roja envoie Kroos à la retraite - Débrief et NOTES des joueurs (Espagne 2-1 ap Allemagne)

La Roja envoie Kroos à la retraite - Débrief et NOTES des joueurs (Espagne 2-1 ap Allemagne)
Mikel Merino a inscrit le but victorieux de la Roja.
Au terme d'un choc haletant et indécis, l'Espagne a écarté l'Allemagne (2-1 ap), ce vendredi à Stuttgart, lors du premier quart de finale de l'Euro 2024. Un succès plutôt logique de la Roja qui a réussi son pari de précipiter la retraite de Toni Kroos.

Il va falloir patienter pour voire un quatrième pays remporter le tournoi à la maison après l'Espagne (1964), l'Italie (1968) et la France (1984). Malgré une belle impression laissée jusqu'ici, l'Allemagne a chuté contre l'Espagne (1-2 ap), ce vendredi, lors du premier quart de finale de l'Euro 2024.

En dépit d'un retour sur le fil et un mental d'acier pour accrocher la Roja, le pays hôte s'est fait crucifier juste avant la séance des tirs au but sur un coup de tête de Mikel Merino. Un but fatal pour Toni Kroos, qui a vu son rêve de finir sur un titre s'envoler. Les Ibères défieront la France ou le Portugal pour une place en finale.

Kroos à la rue

On pouvait s'attendre à un match ouvert et plaisant à suivre. On avait rapidement droit à une rencontre hachée avec des Allemands très nerveux, à l'image de Kroos. Pour son potentiel dernier match en carrière, le milieu passé par le Real Madrid échappait miraculeusement au carton jaune pour un contact rugueux avec Pedri – remplacé après 8 minutes – et une semelle sur Yamal. Rüdiger, lui, avait droit à son avertissement et savait qu'il allait manquer une éventuelle demi-finale. Un premier quart d'heure très peu agréable.

Dans ce combat de tous les instants, la Roja parvenait à sortir son épingle du jeu avec quelques situations chaudes pour Fabian Ruiz et Yamal, qui n'attrapaient pas le cadre. Au fil des minutes, la Nationalmannschaft réglait la mire et prenait le contrôle du ballon en tentant d'écarter le jeu mais peinait à trouver la profondeur. Havertz poussait néanmoins Unai Simon à sortir le grand jeu pour l'empêcher d'ouvrir la marque après un bel enchaînement tout comme Neuer, vigilant sur un tir fusant de Dani Olmo.

Wirtz répond à Olmo

Au retour des vestiaires, le meneur de jeu de Leipzig débloquait la situation. A la réception d'un caviar de Yamal, Dani Olmo crucifiait le gardien du Bayern d'un plat du pied chirurgical (1-0, 51e). Une ouverture du score plutôt logique pour l'équipe la plus joueuse et la moins brouillonne. Un coup dur qui obligeait Julian Nagelsmann à incorporer Füllkrug pour peser dans la surface. Après plusieurs centres mal ajustés vers lui, le buteur de Dortmund était à deux doigts d'égaliser mais sa reprise percutait le poteau.

Dans le dernier quart d'heure, l'Allemagne, pas loin de marquer sur un lob astucieux signé Havertz, jetait toutes ses forces dans cette bataille acharnée. Très sérieux dans ce choc, Kimmich s'envolait sur un centre de Mittelstädt pour permettre à Wirtz de remettre les pendules à l'heure d'une demi-volée à l'aide du poteau (1-1, 89e). Une égalisation méritée pour la formation quadruple championne du monde et une énorme explosion de joie à la Mercedes-Benz Arena avant la prolongation !

Mikel Merino climatise la Mercedes-Benz Arena

Durant celle-ci, le ballon effleurait le poteau sur des reprises d'Oyarzabal et Wirtz. Une demi-heure disputée dans une atmosphère irrespirable avec un M. Taylor très sollicité qui n'accordait pas un penalty aux Allemands sur une main de Cucurella, a priori en raison d'un hors-jeu de Füllkrug au départ de l'action. A l'approche du temps additionnel, Mikel Merino figeait le temps pour rester dans les airs et ajuster Neuer d'un sublime coup de tête sur une galette de Dani Olmo (2-1, 119e). Un coup de massue pour tout un peuple alors que Füllkrug ratait de peu une nouvelle égalisation et que Carvajal était exclu pour un mauvais geste sur Musiala. Un combat de titans et une fin malheureuse pour Kroos !

La note du match : 9/10

Un quart de finale de tournoi majeur qui fera date. On a d'abord été sur notre faim avec des Allemands qui ont joué très dur mais la rencontre a tenu toutes ses promesses après la demi-heure de jeu avec une tension palpable et continue (16 cartons jaunes et un carton rouge au total). Après l'ouverture du score espagnole, il n'y a quasiment plus eu de temps morts, les deux équipes se disputant tous les ballons pour faire la différence. Et quelle prolongation ! Trente minutes absolument folles avec des occasions, des accrochages et un dénouement fou. Un régal !

Les buts :

- Décalé sur le côté droit par Morata, Yamal profite de l'absence de pressing de Raum pour le provoquer et décaler Olmo sur sa gauche. Parfaitement lancé, le meneur de jeu de Leipzig place un plat du pied chirurgical pour tromper Neuer à ras de terre sur sa droite (1-0, 51e).

- Trouvé par Kroos sur la gauche, Mittelstädt centre au second poteau. Malgré son déficit de taille, Kimmich s'envole pour permettre à Wirtz de reprendre le ballon. D'une demi-volée croisée, le meneur de jeu de Leverkusen trompe Unai Simon à l'aide du poteau (1-1, 89e).

- Cucurella décale Dani Olmo sur la gauche. Le meneur de jeu espagnol ne panique pas et adresse un centre dans la boîte pour Mikel Merino. Malgré une position peu académique, le joueur de la Real Sociedad parvient à tromper Neuer d'un coup de casque parfait sous la lucarne droite du gardien allemand (2-1, 119e).

Les NOTES des joueurs

Maxifoot a attribué une note (sur 10) commentée à chaque joueur.

L'homme du match : Dani Olmo (8/10)

Le meneur de jeu de Leipzig n'était pas destiné à être le héros de la partie. Et pourtant, il a été lancé après seulement 8 minutes pour prendre le relais de Pedri, blessé. Impitoyable, il a ouvert la marque d'une frappe précise à ras de terre – comme face à l'Albanie – et a offert une galette à Mikel Merino pour le but de la victoire. Un but et une passe décisive, c'est lui qui a fait basculer ce match fou.

ESPAGNE :

Unai Simón (7) : le gardien de l'Athletic a eu la main chaude sur de nombreuses situations pour Füllkrug et sort quatre arrêts dans cette partie. Même s'il s'est fait une grosse frayeur sur un mauvais renvoi qui n'a pas profité à Havertz, le portier espagnol a été sérieux et rassurant sur sa ligne.

Dani Carvajal (7) : oui, le latéral droit du Real Madrid n'a pas fini le match suite à un ceinturage grossier sur Musiala qui lui a valu une expulsion. Mais tout au long de la partie, il a été redoutable défensivement, à l'image de ce tacle désespéré pour éviter l'égalisation allemande sur un tir à bout portant d'Havertz. Il manquera la demi-finale suite à un carton jaune écopé au début de la prolongation.

Robin Le Normand (6) : une rencontre plutôt correcte pour le défenseur centrale de la Real Sociedad. Il a été peu mis en difficulté par Havertz. Il a toutefois écopé d'un carton jaune pour une faute sur Gündogan, poussant son sélectionneur à le sortir à la pause. Il manquera la demi-finale de mardi. Remplacé à la 46e minute par Nacho (6), qui a eu fil à retordre face à Füllkrug. Il a tenté de bluffer l'arbitre en grattant quelques secondes pour gagner du temps.

Aymeric Laporte (6,5) : une rencontre sérieuse pour le défenseur central d'Al Nassr. Il a encore été précis à la relance et bon dans les duels malgré quelques secousses face à l'imposant Füllkrug. Pour les plus sceptiques, il a prouvé qu'il restait un client, même en jouant en Arabie Saoudite.

Marc Cucurella (6,5) : le latéral gauche de Chelsea pris énormément de coups dans ce match et a dû faire face à une marée allemande après l'heure de jeu. Malgré tout, il a su rester solide même s'il aurait pu mieux faire sur le duel aérien face à Kimmich qui a amené le but égalisateur. Ses mains dans la surface n'ont pas été sanctionnés pour des positions de hors-jeu au préalable.

Pedri (non noté) : le milieu espagnol a juste eu le temps de placer une frappe et de tenter un dribble avant de céder sa place, touché après un contact virulent avec Kroos. Remplacé à 8e minute par Dani Olmo (8), lire commentaire ci-dessus.

Rodri (7,5) : le métronome de Manchester City a été énorme durant une majeure partie du match. Il a dicté le tempo à merveille pour permettre à la Roja de garder une maîtrise technique globale. Même s'il a été un peu plus en difficulté entre la 60e et 90e minute, il a été d'une importance capitale.

Fabián Ruiz (6) : impressionnant depuis le début de cet Euro, le milieu du PSG a été un peu plus discret dans cette rencontre. Il a malgré tout obtenu une belle opportunité en début de match et a montré une facilité déconcertante à répondre au pressing allemand, à l'image de ce somptueux sombrero sur Müller. Il sort durant la prolongation, blessé. Remplacé à la 102e minute par Joselu (non noté).

Lamine Yamal (6) : attendu au tournant par les joueurs allemands, l'ailier du FC Barcelone a réussi son pari. D'abord bien pris par ses adversaires, le feu follet espagnol a débloqué la rencontre en offrant un caviar à Dani Olmo pour l'ouverture du score. Une action qui a libéré la Roja. Il est étrangement sorti quelques minutes plus tard alors qu'il montait en puissance. Remplacé à la 63e minute par Ferran Torres (4), qui a beaucoup moins importé que son jeu partenaire. Une entrée difficile pour lui.

Álvaro Morata (6) : pour son 15e match dans la compétition, le capitaine espagnol a été bon. Le buteur de l'Atletico Madrid n'a pas eu énormément de situations chaudes mais ses décrochages ont posé de gros soucis à Tah, qui n'a jamais su comment défendre sur lui. Il est d'ailleurs là pour décaler Yamal sur le but de Dani Olmo. Remplacé à la 79e minute par Mikel Merino (non noté), qui s'est mué en héros de la patrie en marquant le but de la victoire sur une tête parfaitement ajustée.

Nico Williams (5) : comme Yamal, l'ailier de l'Athletic a été globalement bien contenu. Il a toutefois réalisé d'importants efforts pour permettre à Cucurella de ne pas être mis en difficulté sur les montées de Kimmich. Remplacé à la 79e minute par Mikel Oyarzabal (non noté).

ALLEMAGNE :

Manuel Neuer (7) : le gardien allemand a longtemps repoussé l'échéance avec quatre arrêts en première période. Il a lui aussi été rassurant et peut difficilement faire mieux sur les deux tirs gagnants de la Roja, particulièrement bien placés. Peut-être le dernier match en sélection pour cette légende.

Joshua Kimmich (7,5) : un superbe match pour le latéral droit allemand. Très solide face à Nico Williams, le joueur du Bayern a souvent été très dangereux sur ses montées. Que dire de cette passe décisive pour Wirtz en remportant un duel aérien dans la surface malgré sa relative petite taille ? Il a été à la hauteur de l'événement.

Antonio Rudiger (7) : rapidement averti – et conscient qu'il n'allait pas jouer une éventuelle demi-finale – le défenseur central du Real Madrid a été plus que solide. Il a bien quadrillé sa zone, poussant Morata à décrocher pour toucher le ballon. Il se fait certes surprendre dans son dos sur le but de Mikel Merino, mais après 119 minutes d'efforts intenses, difficile de lui reprocher ce petit oubli.

Jonathan Tah (4) : de retour de suspension après manqué le match face au Danemark, le défenseur central de Leverkusen n'a pas été transcendant. Il a eu énormément de mal à tenir Morata, intelligent dans ses décrochages. Une prestation en dessous de la moyenne à l'image de son Euro. Remplacé à la 80e minute par Thomas Müller (non noté), qui n'a pas pesé dans ce match. Peut-être son dernier avec l'Allemagne, lui aussi.

David Raum (4) : encore préféré à Mittelstädt, le latéral gauche de Leipzig a été en difficulté durant près d'une heure. Même s'il a été plutôt bien aidé par Musiala pour doubler Yamal, il manque d'agressivité face à l'ailier espagnol sur l'action amenant l'ouverture du score de Dani Olmo. Remplacé à la 57e minute par Maximilian Mittelstädt (6), qui a été bien plus tranchant dans son couloir. Le latéral gauche de Stuttgart est à l'origine du but marqué par Wirtz avec son centre précis pour Kimmich.

Emre Can (6) : lancé dans le onze de départ à la place d'Andrich, le milieu de terrain de Dortmund a fait le boulot en bloquant bien l'accès à l'axe aux Espagnols. Il a toutefois eu plus de mal à se montrer propre sur ses relances. Remplacé à la 46e minute par Robert Andrich (6), qui a mis de l'impact depuis plus d'une heure. Il a été plus porté vers l'avant que son prédécesseur.

Toni Kroos (4) : pour son dernier match en carrière, le milieu de terrain allemand a malheureusement manqué son rendez-vous. Il a longtemps échappé au carton jaune après plusieurs interventions rugueuses, comme celle blessant Pedri en début de rencontre. Trop souvent dépassé, il a fait preuve d'une maladresse technique inhabituelle. Sa seule action positive, c'est ce décalage pour Mittelstädt qui amène le but égalisateur de Wirtz. Trop léger pour un joueur de sa trempe. Trop léger pour une ultime sortie en tant que footballeur professionnel.

Leroy Sané (3) : encore titulaire à la place de Wirtz, l'ailier du Bayern est passé complètement à côté en ne pesant pas du tout offensivement. Il a surtout passé son temps à défendre pour prêter main forte à Kimmich face à Nico Williams. Remplacé à la 46e minute par Florian Wirtz (7), qui a réalisé une belle entrée, pleine de fougue et d'envie. Le milieu offensif de Leverkusen a arraché l'égalisation sur une belle demi-volée et a frôlé le doublé sur un tir tendu durant la prolongation. Sa présence en début de rencontre aurait pu changer des choses...

Ilkay Gundogan (5) : le capitaine allemand n'a pas vraiment pesé dans cette rencontre. Il a été fébrile en début de match avec plusieurs passes manquées avant de reprendre ses esprits pour créer des décalages autour de la demi-heure de jeu. Une prestation néanmoins moyenne pour un joueur de sa trempe. Remplacé à la 57e minute par Niclas Füllkrug (7), qui a énormément pesé sur la défense espagnole. Il touche le poteau sur sa première occasion et a l'opportunité d'égaliser au bout du bout sur une tête mal ajustée. Lui aussi aurait pu apporter beaucoup plus en tant que titulaire...

Jamal Musiala (5,5) : un match irrégulier pour le meneur de jeu du Bayern. Il a mis la défense espagnole en difficulté sur ses rares accélérations mais a eu peu de réussite dans l'ensemble face à un bloc bien en place. Une prestation frustrante pour celui qui aurait dû montrer la voie.

Kai Havertz (5) : l'attaquant allemand a manqué de précision dans ce match. Il a été intéressant dans son jeu dos au but et ses déplacements mais n'a pas été assez mordant pour aller chercher ce petit but qui aurait fait du bien à son équipe. Remplacé à la 91e minute par Waldemar Anton (non noté).

+ Retrouvez les résultats EURO 2024 sur Maxifoot

Et pour vous, quels ont été les meilleurs et les moins bons joueurs du match ? Réagissez dans la zone de "commentaires" ci-dessous !

ESPAGNE 2-1 ALLEMAGNE (mi-tps: 0-0) - EURO 2024 - 1/4 de finale / 1/4
Stade : Stuttgart Arena - Arbitre : A. Taylor

Buts : Dani Olmo (51e) Mikel Merino (119e) pour ESPAGNE - F. Wirtz (89e) pour ALLEMAGNE
Avertissements : R. Le Normand (29e), Ferran Torres (74e), Unai Simón (82e), Dani Carvajal (100e), Rodri (110e), Fabián Ruiz (120+1e), Dani Carvajal (120+5e), pour ESPAGNE - A. Rüdiger (13e), D. Raum (28e), R. Andrich (56e), T. Kroos (67e), M. Mittelstädt (73e), N. Schlotterbeck (90e), F. Wirtz (94e), D. Undav (113e), pour ALLEMAGNE

ESPAGNE : Unai Simón - R. Le Normand (Nacho, 46e), Aymeric Laporte - Dani Carvajal, Marc Cucurella - Pedri (Dani Olmo, 8e), Rodri, Fabián Ruiz (Joselu, 102e) - Lamine Yamal (Ferran Torres, 63e), Álvaro Morata (Mikel Oyarzabal, 80e), Nico Williams (Mikel Merino, 80e)

ALLEMAGNE : M. Neuer - A. Rüdiger, J. Tah (T. Müller, 80e) - J. Kimmich, D. Raum (M. Mittelstädt, 57e) - E. Can (R. Andrich, 46e), T. Kroos - I. Gündogan (N. Füllkrug, 57e) - L. Sané (F. Wirtz, 46e), J. Musiala - K. Havertz (W. Anton, 90e)

VIDEO : le résumé de 3 minutes du match Espagne-Allemagne (2-1 ap)

 Blessé, Pedri est sorti après seulement 8 minutes

Yamal a été suivi de près

Olmo a débloqué le match d'une frappe à ras de terre (1-0, 51e)

L'entrée pleine de fougue de Füllkrug

Wirtz a arraché la prolongation d'une belle demi-volée (1-1, 89e)

L'envolée de Mikel Merino pour crucifier Neuer

Mikel Merino a offert la qualificatio à la Roja (2-1, 119e)

Le dépit des joueurs allemands

Le football, c'est terminé pour Kroos

Par Youcef Touaitia, le 05/07/2024 à 20h48

Pour signaler un abus, contactez
Ajouter un commentaire ... Les insultes sont passibles d'une amende de 12.000€ et jusqu'à 45.000€ pour les injures racistes, homophobe, handiphobe ou sexiste. N'oubliez pas que vos messages ici sont publics et qu'en cas de plainte votre identité réelle peut être révélée à la justice.
cliquez ici pour afficher les
commentaires disqUS