Colombie : la résurrection de James

La demi-finale France-RFA en 1982, le doublé de Lilian Thuram contre la Croatie en 1998... Le 8 juillet a souvent offert des grands moments aux amoureux du ballon rond. Le plus marquant ? La gifle infligée par l'Allemagne au Brésil (7-1), lors de la Coupe du monde 2014. Oui, cela fait déjà dix années que le Mineiraço a eu lieu.

Une compétition durant laquelle de nombreux joueurs se sont révélés ou ont confirmé les attentes placées en eux. James Rodriguez (32 ans), meilleur buteur du tournoi (6 buts), fait assurément partie de ceux qui ont le plus fait vibrer les observateurs les plus assidus.

De l'ombre à la lumière

Depuis, la carrière du joueur a dégringolé. Malgré quelques éclairs de génie au Real Madrid et au Bayern Munich dans la foulée, le milieu offensif n'a jamais retrouvé son meilleur niveau. Qui pourrait d'ailleurs citer dans l'ordre les clubs où il a évolué depuis 2020 ? Personne ou presque. Vous voulez quand même la réponse ? Everton, Al Rayyan, Olympiakos et le São Paulo FC. Un parcours honorable mais loin, très loin du talent du joueur passé par le FC Porto et Monaco, réputé pour sa patte gauche de génie.

Mais «James» reste «James» et on ne perd pas son football aussi brusquement. Il le montre d'ailleurs depuis le début de la Copa América aux États-Unis. Si la Colombie peut rêver d'un deuxième sacre dans le tournoi – le seul remontant à 2001 avec Ivan Cordoba, Mario Yepes ou encore Victor Aristizbal – c'est en partie grâce au retour sur le devant de la scène d'un des plus grands techniciens de son histoire, accessoirement 4e joueur le plus capé (104 sélections) et 2e meilleur buteur (28 buts) à 8 longueurs de Radamel Falcao.

James régale

Auteur de seulement 2 buts dans la compétition en 3 participations – à chaque fois lors de l'édition du centenaire en 2016 – le capitaine colombien a inscrit un but sur penalty face à Panama (5-0), dans la nuit de samedi à dimanche, à l'occasion des quarts de finale. Il a surtout délivré 5 offrandes depuis le début de l'épreuve, occupant très largement la tête du classement des meilleurs passeurs. Il pourrait, s'il offre un autre but à un partenaire, devenir le meilleur passeur de l'histoire de la Copa América sur une seule et même édition.

Des statistiques flatteuses en plus d'une influence importantissime dans le jeu de son équipe, invaincue depuis 27 matchs consécutifs. «C'est un leader. Nous souhaitons profiter de son talent» , a soutenu son sélectionneur, Nestor Lorenzo, qui a réussi le pari de le relancer. «Au vu de sa situation à São Paulo, je ne m'attendais pas à ce qu'il évolue à un tel niveau» , a indiqué le boss de l'Uruguay, Marcelo Bielsa, avant le choc entre les deux pays, dans la nuit de mercredi à jeudi. L'occasion pour James de confirmer son renouveau et d'accrocher une première finale avec son pays.

Que pensez-vous de la carrière de James Rodriguez ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...