Le temps d'un instant, on a pu croire que l'équipe de France de Thierry Henry allait imiter celle d'Hervé Renard, en dominant mais se faisant surprendre par l'Egypte (3-1 ap) lundi soir en demi-finale des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Mais contrairement aux filles contre le Brésil (0-1) deux jours plus tôt, les Bleuets, menés 0-1 contre le cours du jeu, ont été galvanisés par le but encaissé et ont réussi, avec caractère et beaucoup d'envie, à renverser la vapeur pour atteindre la finale.
Menés, les Bleuets n'ont rien lâché
Ce scénario rend la satisfaction encore plus grande. «Un match très compliqué. C'est la première fois que nous allions aux prolongations. On a fait preuve de beaucoup de caractère. De marquer ces deux buts en prolongation, cela montre tout notre état d'esprit, a savouré le gardien tricolore Guillaume Restes pour France 3. Maintenant, l'objectif, c'est vendredi. D'aller chercher cette médaille d'or. On a beaucoup travaillé, cela fait huit semaines qu'on est là, le groupe vit extrêmement bien, on le montre sur le terrain. Mais il reste une grande marche et il va falloir la franchir.»
Le défenseur central Castello Lukeba insiste aussi sur le merveilleux état d'esprit des Bleuets : «On a encaissé notre premier but dans cette compétition, on n'avait pas cette habitude. Mais on a vraiment une grosse équipe. Mentalement, on est tous soudés. On a fait les efforts et à la maison, devant un bon public, on ne pouvait pas laisser filer ce match.» Le sélectionneur Thierry Henry était lui encore plus heureux. «Une soirée vraiment extraordinaire. J'ai du mal à réaliser. Depuis le premier jour (cette équipe le rend fou). (…) Mais en même temps, ce n'est pas encore fini. Il reste une médaille à aller chercher, on verra la couleur, ça dépendra si c'est l'or ou l'argent», appréciait le coach des Bleuets sur la chaîne publique.
L'Espagne, la dernière marche pour un sacre olympique
Ces Bleus sont très ambitieux, mais ne s'enflamment pas. Car la dernière marche, à savoir l'Espagne, sera encore bien plus difficile à franchir, lors de la finale vendredi (18h). «Il faut aller chercher l'or. Cela va être difficile contre l'Espagne. (…) Il va falloir se reconcentrer, récupérer et essayer de faire quelque chose contre l'Espagne, qui arrive, assez souvent, et quels que soient les tournois, en finale», a rappelé Henry. Face à une équipe portée notamment par le gardien du Paris Saint-Germain, Arnau Tenas, et les talents du FC Barcelone, Pau Cubarsi et Fermin Lopez, les Bleuets devront réaliser un match sérieux.
Mais l'obstacle s'annonce tout sauf insurmontable pour une équipe française qui se distingue par son abnégation et sa créativité sur le terrain, et peut aussi s'appuyer sur d'excellentes individualités. Alors qu'Alexandre Lacazette (1 but) ne marque pas autant que prévu, Jean-Philippe Mateta a pris le relai avec déjà quatre réalisations dans le tournoi dont trois depuis le début de la phase à élimination directe, pendant que Michael Olise amène un danger permanent sur les cages adverses avec deux buts et quatre passes décisives à son actif. Un duo particulièrement redoutable qui pourrait bien mener la France à son 2e titre olympique !
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