

Ce mercredi soir à Sochaux en Coupe de la Ligue, Gaël Givet prendra place sur le banc des remplaçants de l'Olympique de Marseille. Un moindre mal pour l'international tricolore, borduré cet été par ses dirigeants à l'issue d'une saison décevante. Parti pour une année de galère, le défenseur fait le point sur sa situation. «Je suis là. Je m'entraîne tous les jours mais je ne joue pas. C'est comme ça, concède Givet dans les colonnes de L'Equipe. A partir du moment où je ne vis pas à l'écart du groupe, je ne me considère pas comme un lofteur. Mais cette situation m'est pénible. Je suis déçu et frustré, pas déprimé, car je reste un footballeur. Il y a beaucoup plus malheureux que moi.»
Donné partant pour l'étranger, l'ancien Monégasque n'a pas trouvé d'offre à sa convenance. «J'espérais trouver un autre club, confirme Givet. Mais la seule proposition que j'ai reçue, c'est celle du Panathinaïkos. J'avais vraiment envie d'y aller. Le problème, c'est que tout n'a pas toujours été clair. Tu ne sais jamais comment ça peut se passer là-bas.» En panne de temps de jeu, barré par les recrutements d'Hilton et d'Erbate, Gaël Givet se trouve au milieu d'un cercle vicieux. «Moins tu joues, moins tu es en jambes, moins tu te sens en confiance et plus tu peines à rester performant. Surtout pour moi, qui ai besoin d'enchaîner les matches.»
«Ne m'enterrez pas trop vite»
Et l'avenir ? Aux côtés de Vitorino Hilton, inamovible, Eric Gerets peine à trouver la bonne formule dans l'axe défensif, où Ronald Zubar n'affiche pas toujours les garanties souhaitées. Gaël Givet, qui promet de rester correct et de ne pas aller au clash, ne se fait guère d'illusions pour autant. «L'équipe de France, l'OM, tout ça ne sont peut-être plus que des souvenirs nichés dans un coin de ma tête. Mais ne m'enterrez pas trop vite. Je sais encore jouer au foot. Je suis jeune, j'ai la force de revenir tout en haut. Je vais rebondir ailleurs, de préférence en Angleterre, cet hiver, et montrer que je ne suis pas fini.»