Chelsea : Maresca sans pitié avec les indésirables

Mauricio Pochettino a une qualité : c'est un chic type. Dans le milieu, personne ne dira le contraire. Jamais un mot plus haut que l'autre, l'Argentin n'est pas du genre à s'emporter dans ses déclarations. Un caractère réservé qui plaît à beaucoup, moins à d'autres, qui estiment l'ancien coach du Paris Saint-Germain trop lisse.

Son successeur à Chelsea, Enzo Maresca, ne semble pas fait du même bois. Plus expressif, plus direct, plus cassant, l'entraîneur italien sait la chance qu'il a d'être à la tête des Blues, lui qui sort d'une saison solide à Leicester. Et c'est bien pour cela qu'il ne compte pas perdre son temps avec du superflu.

Sterling peut aller voir ailleurs

Le superflu, qu'est-ce que c'est ? C'est l'effectif pléthorique des Blues. Avec plus de 40 joueurs professionnels sous contrat, le club londonien, qui recrute à tout-va depuis l'arrivée de Todd Boehly, va devoir dégraisser. Pour cela, il peut compter sur son nouvel homme fort afin de faire passer le message. «Les joueurs sur qui ne je compte pas s'entraînent séparément. Comme je l'ai dit, la situation est assez claire et il n'y a aucun changement. Ce sont des joueurs de Chelsea... jusqu'à ce qu'ils ne le soient plus. Il n'est pas possible de leur donner du temps de jeu. Ceux qui veulent des minutes, il vaut mieux qu'ils partent» , a assené le technicien londonien en conférence de presse.

Parmi les joueurs majeurs à être poussés vers la sortie, Raheem Sterling et Ben Chilwell. Écartés contre Manchester City (0-2), dimanche en Premier League, les Anglais n'ont rien à espérer avec leur nouveau coach. «Je ne pense pas être brutal. J'essaie d'être honnête. J'ai parlé avec Raheem avant le match contre City. Je lui ai dit qu'il allait avoir du mal à obtenir du temps de jeu avec nous. Chilly, c'est un gars adorable, mais il va avoir du mal lui aussi. Si vous définissez cela comme brutal, grand bien vous fasse. Pour moi, ce n'est pas brutal. C'est juste honnête. Je ne dis pas que Raheem n'est pas un bon joueur, mais je préfère différents types d'ailiers» , a insisté l'ancien joueur du Séville FC.

Maresca veut un effectif réduit de moitié

Interrogé sur la profondeur de son effectif, Maresca a confirmé qu'il allait compter sur un groupe bien plus restreint. «C'est le travail de tout manager de les garder tous heureux, mais c'est presque impossible avec un groupe aussi étoffé. Il n'y a que onze joueurs sur le terrain. C'est quasiment impossible de tous les satisfaire. J'essaie toujours d'être honnête avec chacun d'eux. Les bruits viennent surtout de l'extérieur parce que je travaille avec 21 ou 22 joueurs depuis que nous sommes de retour des États-Unis. Je ne travaille pas avec 42 ou 43 joueurs et plus de 15 joueurs s'entraînent à part» , a embrayé l'homme de 44 ans.

«Ce n'est pas le désordre que l'on pourrait croire vu de l'extérieur. Pas du tout» , a tenté de rassurer Maresca. «Ils peuvent même avoir un contrat d'une durée de 20 ans, cela ne change rien. Je m'en moque. Je suis juste là pour prendre les bonnes décisions pour l'équipe. C'est le onze de départ que nous voulons, l'équipe que nous voulons. Je ne travaille pas avec 42 joueurs. Je travaille avec 21 joueurs. La séance d'aujourd'hui s'est déroulée avec 20 joueurs, hier avec 21 joueurs. Aux États-Unis, nous avions 26 ou 27 joueurs» , a terminé le Campanien. De quoi accélérer efficacement le dégraissage.

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